AID AL ADHA : EN DéPIT DES MESURES, LA HAUSSE DES PRIX "SE CONFIRME"

A l’approche de l’Aid Al Adha, une éventuelle hausse des prix inquiète le consommateur marocain, déjà impacté par l’inflation et la montée des prix des produits de première nécessité. L’hypothèse se confirme au grand désarroi du pouvoir d’achat des Marocains.

La hausse des prix de la viande rouge au Maroc est principalement attribuée à l’augmentation des aliments pour animaux en raison de la sécheresse que le Maroc connaît ces dernières années, selon les explications du ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki. Une hausse entraine une autre, un cercle vicieux où les Marocains se perdent devant des mesures qui n’aboutissent, malheureusement, pas à alléger les pressions.

Sadiki a expliqué, lors d’une session de questions orales à la Chambre des représentants, aujourd’hui, que « la sécheresse sans précédent que notre pays vit ces dernières années a eu un impact important sur le secteur agricole, en particulier au niveau du cheptel national, tant en termes de nombre que de productivité en raison des déséquilibres de reproduction ».

Concernant les perturbations observées dans le secteur de la viande rouge, Sadiki a souligné que « la raison de l’augmentation des prix est due à la hausse des coûts de production de la viande rouge en raison de la détérioration de la couverture végétale des pâturages et de la faible production de fourrage, ainsi que de l’augmentation des prix des aliments pour animaux d’environ 70% », selon ses termes.

Pour garantir la stabilité de l’approvisionnement du marché national, le responsable gouvernemental a expliqué que « le ministère de l’Agriculture a pris plusieurs mesures, commençant par le soutien à l’alimentation animale et en ouvrant et encourageant les importations en suspendant les droits de douane appliqués aux bovins destinés à l’abattage et à l’engraissement, ainsi que l’ouverture de nouveaux marchés pour assurer la diversité, en particulier en provenance d’Amérique du Sud ».

Sadiki a affirmé que « le soutien aux aliments pour le bétail se poursuit avec un prix de 200 dirhams par tonne », soulignant que « ce soutien concerne tous les éleveurs, en particulier les petits », ajoutant qu’aucun agriculteur n’a été exclu de l’obtention d’une licence d’importation, à cet égard il indique que « la liste est plafonnée à 600.000 têtes et comprend, selon ses dires, 100 importateurs ».

Concernant l’approvisionnement des marchés nationaux en viande rouge, le même intervenant a expliqué que le processus d’importation était « exceptionnel », et y a eu recours en raison de la conjoncture que connaît le Maroc après la pénurie de bétail et afin de garantir l’approvisionnement du marché national.

Sadiki a relevé que les chaînes de production animale sont prioritaires, un programme pour améliorer la productivité du cheptel ayant été conclu et une modernisation des canaux de commercialisation et de distribution étant en cours, l’objectif de ce programme, qui coûte 14 milliards de dirhams jusqu’en 2030, étant de produire 850.000 tonnes de viande rouge contre les 600.000 actuellement produites.

Parmi les mesures dévoilées, le ministre de l’Agriculture a cité l’adoption de 120 abattoirs agréés et l’augmentation du poids moyen des animaux abattus à 270 kilogrammes et 20 kilogrammes pour les ovins en ce qui concerne la productivité.

Les prix de la viande rouge ont connu une forte hausse ces derniers jours dans les différents marchés marocains, selon les observateurs, le prix du bœuf se situant entre 90 et 100 dirhams le kilogramme, tandis que les prix de l’agneau se situaient entre 110 et 120 dirhams le kilogramme.

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