BAITAS SUR LA RéFORME DES RETRAITES : LE GOUVERNEMENT N’A DE CHOIX QUE D’ALLER DE L’AVANT

Pour la question des caisses de retraite, le gouvernement n’a d’autre choix que de s’engager sur la voie d’une réforme audacieuse. À défaut, le coût de son report sera très élevé, avertit Mustapha Baitas.

Sur la question de la réforme des retraites, le porte-parole du gouvernement souligne qu’il n’y a que deux options possibles pour le gouvernement : soit aborder cette réforme avec audace conjointement avec les syndicats, et à cet égard certains contours de cette réforme commencent à se dessiner à travers notamment l’adoption de deux pôles, public et privé, soit la reporter. « Mais dans ce cas, qui supportera le coût de cette remise à plus tard ? », se demande Mustapha Baitas. S’attaquer à cette réforme dans un climat de responsabilité et de franchise permettra, d’après Baitas, de traiter des enjeux relatifs aux générations futures et à leurs droits à percevoir eux aussi une pension de retraite.

La question de la réforme des retraites a été évoquée avec force par les syndicats lors des célébrations du 1er mai. Pratiquement à l’unanimité, ceux-ci ont exprimé leur rejet de la logique du donnant-donnant dans le traitement de la réforme des retraites, arguant du fait que les acquis de l’accord social du 29 avril ne sauraient préparer la voie à des concessions de leur part en matière de réforme des retraites.

Miloudi Moukharik, secrétaire général de l’UMT, s’est montré particulièrement véhément à l’égard de ce qu’il a qualifié de « trinité maudite », à savoir la formule de réforme proposée, qui consiste à relever l’âge de la retraite à 65 ans, à réduire les pensions de 20 % et à augmenter les cotisations. Le secrétaire général adjoint de la CDT, Khalid Houir Alami, a également tenu à dire que son syndicat n’accepterait pas une réforme qui remettrait en cause les acquis des travailleurs ou qui leur ferait supporter le coût de la mauvaise gestion ou du fait que l’État n’a pas honoré ses engagements vis-à-vis des caisses de retraite.

Par ailleurs, et concernant le projet de loi organique relative à l’exercice du droit de grève, le porte-parole du gouvernement a rappelé que celle-ci devait voir le jour sous le gouvernement entré en fonction après l’adoption de la Constitution de 2011. « Aujourd’hui, nous en sommes au troisième gouvernement après l’adoption de la Constitution de 2011, et nous devons donc réglementer définitivement le droit de grève, qui est un droit constitutionnel. Et pour ce faire, le gouvernement ne peut pas agir seul, il doit se rapprocher des syndicats et les écouter, sans oublier le Parlement qui va également débattre de ce texte avant qu’il ne soit adopté », a indiqué Mustapha Baitas.

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