C’EST LA FIN POUR LA COOPéRATIVE DE SOLIDARITé SANTé DES GENS D’ICI DE SAINTE-FéLICITé

La Coopérative de solidarité santé des gens d’ici de Sainte-Félicité, en Matanie, fermera ses portes d’ici la fin de l’année.

Le président du conseil d’administration, Michel Roy, explique qu'un des deux médecins associés à l’organisme doit prendre sa retraite. La coopérative n’est pas capable de le remplacer.

Il estime qu’avec ce départ, le nombre de membres va diminuer de façon importante, ce qui va avoir un impact sur les finances de l’organisme.

Il n'y a pas d'espoir que d'autres médecins, à court terme, puissent venir pratiquer en région parce que c'est réglementé. La pratique en médecine au Québec, il y a des postes attribués par région selon les finissants. Ça fait que là, à Matane, dans les prochains temps, il n'y a pas grand-chose qui s'annonce, affirme-t-il.

Michel Roy assure que le conseil d’administration a étudié toutes les possibilités, même celle de déménager la coopérative à Matane.

L’autre médecin, qui a son bureau à la coopérative, est diplômée depuis quelques années. M. Roy souligne qu’elle ne peut offrir que quelques jours de services à ses patients par mois.

Le président du conseil d'administration assure que les services de santé seront offerts aussi longtemps que possible d'ici à ce que le médecin prenne sa retraite, soit le 1er janvier 2025.

Cependant, il rappelle que la Coopérative de santé est propriétaire de l'ancien presbytère de Sainte-Félicité, là où les services sont offerts. La vente du bâtiment aura certainement un impact sur le moment choisi pour l'arrêt des services, selon lui.

Plus longtemps on assure un minimum de services à tout le monde, plus on risque peut-être de perdre la vente du bâtiment. Ça fait que là, il faut qu'il y ait un équilibre aussi là-dedans, dit M. Roy. Plus on s'en va dans l'hiver, plus les frais aussi d'opération vont être grands. Il y a des enjeux économiques aussi à considérer.

La Coopérative compte environ 1300 membres.

L'organisme a ouvert ses portes il y a environ 24 ans, tout d'abord comme dispensaire et par la suite comme coopérative de santé.

Le porte-parole du CISSS du Bas-Saint-Laurent, Gilles Turmel, souligne que les coopératives sont autonomes, tout comme les médecins. Comme c’est une clinique privée, le CISSS n’offre aucun financement, explique-t-il. Par conséquent, le CISSS ne peut pas les obliger à travailler pour un organisme.

Il existe une autre coopérative santé dans la région administrative du Bas-Saint-Laurent, soit à Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup.

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