COMMISSION DE JUSTICE ENTRE NOBLE RéSISTANCE ET TRAGéDIE COMIQUE

Le théâtre parlementaire marocain nous offre un spectacle des plus cocasses, digne des plus grandes farces classiques ! L’illustre Chambre des représentants, dans son élan d’efficacité, s’est retrouvée empêtrée dans une impasse des plus divertissantes. La pomme de discorde ? La présidence de la Commission de justice, de législation et des droits de l’Homme, un siège dont la tradition voudrait qu’il échoie à l’opposition.  

Or, l’opposition, cette belle harmonie de discordance, semble prendre un malin plaisir à illustrer le comique de la situation. Les deux ténors de la dissidence, l’USFP et le Mouvement populaire, se livrent à un bras de fer des plus acharnés. Qui donc aura l’honneur de revendiquer la couronne de cette noble commission ?  

Les paris sont ouverts ! Les arguments volent bas, les revendications fusent, et les coups de théâtre s’enchaînent, offrant à l’observateur un suspense à couper le souffle. Qui aurait cru que les fondements de la démocratie parlementaire pourraient se transformer en un aussi savoureux feuilleton ? 

Pendant ce temps, au-delà de l’agitation, les travées de la Chambre résonnent de l’écho de 268 députés de la majorité, qui, apparemment, se délectent de ce spectacle, confortablement installés dans leur surnombre. Les 95 sièges de l’opposition, dispersés entre quatre partis (USFP, MP, PPS et PJD) semblent s’engloutir dans le néant de cette querelle, offrant à la majorité une scène libre pour tout acte politique. 

Certains dans un semblant élan de chevalerie politique à l’image du PPS, tente de jouer l’entremetteur. « Des contacts ont été entrepris », déclare avec un optimisme débordant tel un héros romantique croyant en l’unité contre toute évidence, Nabil Benabdallah. La quête de compromis serait-elle une chimère plus insaisissable encore que la cohésion au sein de ce noble rassemblement d’opposants ? 

Le suspense reste entier, comme le promet le très enthousiaste Driss Sentissi, chef de file du groupe haraki (MP). On murmure des négociations, des rumeurs de conciliation. Pourtant, à l’horizon, point de blanche colombe de la paix. La scène est donc savamment plantée pour le lundi 22 avril, où, dans un coup d’éclat de dernière minute, les protagonistes se rassembleront peut-être pour accorder leurs violons désaccordés. 

Les aiguilles tournent, l’échéance approche, annonçant probablement le dernier acte d’une comédie dramatique qui tient en haleine l’auguste Chambre des représentants. Les députés s’apprêteraient, peut-être, à offrir, enfin au Chef du gouvernement un auditoire complet pour son grand monologue gouvernemental. Un acte à venir, assurément, mais dont le rideau ne se lèvera qu’une fois cette belle pagaille définitivement mise en scène. En somme, un véritable cliffhanger parlementaire ! 

A quinze heures donc, ce mercredi, le groupe USFP, tiraillé entre l’envie de jouer la carte de la raison d’Etat et la tentation de rester fidèle à sa posture de frondeur, se prépare à voter. Tel Hamlet hésitant entre être ou ne pas être, l’USFP tiendra un conclave décisif. L’enjeu ? Opter pour une noble capitulation ou, dans une ultime révérence et chant du cygne, l’art de l’obstruction, faire barrage une fois encore à la machinerie parlementaire. 

Le lever de rideau sur cette séance qui pourrait inscrire son dénouement dans les annales de la législation marocaine. Dans les coulisses, des murmures circulent, des suppositions abondent : la trêve ou la tempête ? C’est la question qui brûle toutes les lèvres. Car il ne s’agit pas seulement de choisir un représentant pour une commission, mais bien de décider du cours que prendra le travail législatif.  

Ce moment est celui de toutes les possibilités, le point culminant où tout peut basculer, où le groupe USFP peut choisir de tenir la plume qui écrira la prochaine page de l’histoire parlementaire. Certains, dans une attitude presque moqueuse, se préparent à assister à un autre chapitre de la résistance héroïque de l’USFP, tandis que d’autres espèrent secrètement voir les vannes de la productivité législative s’ouvrir enfin. 

Alors que le sablier égrène les grains du temps, l’USFP se trouve à la croisée des chemins, entre la poursuite de la traditionnelle et théâtrale lutte pour l’influence, et la perspective d’un consensus qui permettrait à la Chambre de se remettre à l’ouvrage. Que choisira-t-il ? Le sacrifice de ses ambitions sur l’autel de la gouvernance ou le maintien de son rôle de Sisyphe parlementaire ? 

En principe, à l’issue de cette réunion, le sort des sessions à venir serait scellé. Que l’USFP brandisse la branche d’olivier ou brandisse le glaive, la décision influencera sans nul doute le ton et le rythme de la symphonie législative marocaine. Restez donc à l’écoute, car l’histoire est en train de s’écrire, et c’est à quinze heures que le prochain chapitre commencera, pour le meilleur ou pour le pire. 

Aux toutes dernières nouvelles, dans le grand théâtre du Parlement marocain, la scène du jour présente une comédie qui ferait pâlir Molière lui-même. Imaginez un peu : « La Rose », alias le parti de l’USFP, arrachant avec la délicatesse d’un bouquetier la présidence de la Commission de justice et de législation, tandis que « L’Épi », ou MP, se verrait octroyer, en guise de consolation, la direction de la Commission des infrastructures. On pourrait presque entendre les violons romantiques accompagner cet échange de présidences !

Selon les coulisses bien informées du spectacle – car tout Parlement se doit d’avoir ses indiscrétions –, il semblerait que l’Union Socialiste ait enfin mis la main sur le prix tant convoité après un acte de générosité inattendu de la part du Mouvement populaire. Ce dernier, dans un élan de magnanimité ou peut-être de stratégie bien calculée, a abandonné son ambition de régner sur la Commission de justice, préférant peut-être les cieux plus cléments des infrastructures.

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