[COMMUNIQUé] VIOLENCES SEXUELLES : L’ENFANT PARLE, MAIS L’ENTEND-ON ?

L'UFR, Affect et EPA réagissent conjointement à l'affaire classée d'une fillette déclarant être victime de violences sexuelles de la part de son père.

Communiqué :

Les associations UFR, Affect et EPA se réunissent pour faire état de notre incompréhension dans l’affaire de cette petite fille, qui exprime sa souffrance, liée aux violences sexuelles qu’elle subit de la part de son père.

– Signaux d’alertes chez l’enfant à plusieurs reprises (dès 4 ans)

– Libération de la parole avec son entourage qui entreprend des démarches de protection auprès des institutions judiciaires

– Trois auditions Mélanie ont déjà été faites en deux ans (de 2022 à 2024) : audition neutre, visant à recueillir la parole d’un enfant mineur dans un cadre sécurisant.

– Signalement des psychologues attestant des traumatismes de l’enfant

– Affaires classées sans suite aux dépends de l’enfant

Aujourd’hui, âgée de huit ans, elle est confrontée à des procédures de justice remettant en cause la véracité de son vécu. Pendant toute cette période, sa mère se démène pour assurer une protection sans faille de son enfant.

Aujourd’hui, au vu du classement de ces affaires, elle ne peut plus garantir la protection de sa fille sans risquer sa propre liberté.

Cette affaire est emblématique car elle illustre le calvaire des enfants qui libèrent la parole mais qui se heurtent à des adultes qui ne les entendent pas et qui ne les croient pas.

Certes la protection de l’enfant tend à s’améliorer, mais ou est l’intérêt supérieur de l’enfant dans cette affaire ? Selon les chiffres de la CIIVISE et du Juge DURANT, 73% des plaintes sont classées sans suite.

C’est le cas de cette enfant depuis 2018 : elle parle avec la Justice, mais elle n’est pas entendue, sa voix est nouée depuis 4 ans.

Quelle enfance accorde-t-on à cette enfant ? Quelle vie propose-t-on à cette future femme ? Quel message notre société envoie-t-elle à ces petites victimes ?

Aujourd’hui, nous osons encore espérer que la décision de justice ne penchera pas pour le placement de la petite fille, conformément à la requête du père.

Nous solliciterons résolument madame la procureure de la République pour la réouverture du dossier afin que cette affaire soit réexaminée et que des mesures soient prises pour protéger cette enfant comme une personne à part entière.

2024-05-06T06:44:55Z dg43tfdfdgfd