DE LA LUMIèRE AU BOUT DU TUNNEL POUR LES INFIRMIèRES NéO-éCOSSAISES, SELON LE SYNDICAT

La plus récente convention collective des infirmières de la Nouvelle-Écosse va permettre aux infirmières de fixer elles-mêmes le nombre maximal de patients par infirmière dans les hôpitaux. Un changement dont les répercussions seront plus que positives, selon la présidente de leur syndicat.

Cela fait des années que le syndicat des infirmières et infirmiers de la Nouvelle-Écosse signale ses inquiétudes liés aux épuisements professionnels, aux heures de surtemps excessif et aux refus de vacances en raison de la pénurie de personnel.

Mais, selon la présidente du syndicat Janet Hazelton, tout est enfin en place pour que la donne change.

Elle a affirmé, lors de l’assemblée annuelle du syndicat à Truro, lundi, que d’ici la fin du mois de mai, les nouveaux ratios infirmières-patients seront fixés dans tous les services des hôpitaux de la province.

De plus, les infirmières pourront évaluer les ratios mis en place et demander une évaluation si elles jugent nécessaire d’augmenter le nombre de personnel.

C’est du jamais vu, selon Janet Hazelton. C’est arrivé à plusieurs reprises dans le passé qu’on ait fait des demandes d’augmentation de personnel, mais la décision ne venait jamais de nous. Maintenant, nous allons faire partie du processus de décision, dit-elle.

Un modèle pour tout le pays

Malgré le nombre de postes d’infirmières vacants qui est toujours élevé en Nouvelle-Écosse, cela n’empêchera pas de réussir à respecter le nouveau ratio infirmière-patients, selon la présidente du syndicat. D'après elle, plus de 1000 infirmières en provenance de l’extérieur de la province sont actuellement en démarche pour venir y travailler.

Sans compter les efforts actuels pour simplifier les procédures de recrutement de travailleurs de la santé étrangers.

Tout ça, ça fait beaucoup d’infirmières, évalue Janet Hazelton. On estime qu’elles seront prêtes à pratiquer d’ici deux à trois mois.

Selon la présidente du syndicat, les changements à venir vont avoir un immense impact sur les conditions de travail des infirmières de la province. Elles ne seront plus surchargées de patients, pourront prendre des pauses et leurs horaires seront respectés, précise-t-elle.

La Nouvelle-Écosse n’est que la deuxième province canadienne à mettre en place un ratio infirmière-patients de ce genre, précédé par la Colombie-Britannique.

Selon la présidente de la Fédération canadienne des syndicats d’infirmières et d’infirmiers, Linda Silas, il s’agit d’un modèle à suivre pour tout le reste du pays.

Les patients seront gagnants aussi, dit la province

La ministre de la Santé, Michelle Thompson, indique que cet engagement envers les ratios était plus que nécessaire puisque les patients sont de plus en plus malades et ont des problèmes de santé sont de plus en plus complexes à traiter.

Le système de ratios a fait ses preuves en Californie. Il a permis de réduire le nombre de mortalité de patients dans les hôpitaux, souligne la ministre.

Michelle Thompson indique que le gouvernement provincial espère également que les travailleurs qui ont récemment décidé de quitter la profession décideront d’y revenir lorsqu’ils verront les changements positifs instaurés en milieu hospitalier.

D’après le reportage de Michael Gorman, CBC

2024-05-06T23:22:52Z dg43tfdfdgfd