DES CITOYENS DE SAINT-CéCILE-DE-MILTON INQUIETS PAR L’EAU CONTAMINéE AUX PFAS

L’inquiétude grandit à Sainte Cécile de Milton depuis que la santé publique recommande formellement de ne pas consommer l’eau du robinet dans le secteur des rues Ménard et Rose-Marie. C’est la présence à d’un taux élevé de PFAS liée vraisemblablement à la présence d’un lieu d’enfouissement sanitaire tout près qui est à l’origine de cette consigne.

Tous les citoyens du secteur concerné recevront sous peu une lettre de quatre pages de la santé publique. Ce document fait l’historique du dossier depuis l’automne 2023 avec une recommandation très claire à tous les occupants de 35 résidences visées : celle de ne pas consommer l’eau du robinet.

Ainsi, une autre source d’eau doit être utilisée pour préparer des boissons telles que du jus du café ou du lait pour bébé ou encore afin de préparer des aliments à base d’eau comme une soupe ou un bouillon.

L’eau du robinet peut être utilisée uniquement pour laver et cuire des aliments dans l’eau, pour l’hygiène corporelle et pour les autres usages domestiques comme la vaisselle, la lessive ou l’entretien.

On n'en buvait pas, mais on la prenait pour la cuisson sauf qu'on ne prendra plus rien, lâche une citoyenne rencontrée au hasard. C'est sûr que les nouvelles familles ce n'est pas évident. Supposons que tu veux vendre, on ne peut même pas boire de l'eau. Qui va vouloir acheter ça?

Il faut vivre avec ça, on ne peut pas rien faire. Je ne me promènerais pas avec une pancarte dans la rue, raconte un autre.

Les recommandations de ne pas consommer l’eau s’appliquent à tous les résidents du secteur sauf si l’eau est traitée par un système d’osmose inversée ou par un pichet filtrant efficace contre les PFAS. Bouillir l'eau n'est pas suffisant.

Dans le secteur visé, une maison est d'ailleurs équipée d'un système. Aucun contaminant dit émergeant n’a été détecté. C'est chanceux pour cette personne-là parce qu'elle avait mis un système comme ça, sans savoir que ça pourrait avoir un effet positif, raconte le maire de la municipalité, Paul Sarrazin.

Cette avenue a un coût pour le contribuable, soit entre 2500 et 4000 $ selon le maire.

Paul Sarrazin lance à nouveau un appel aux paliers supérieurs du gouvernement. Alors que la Ville a dépensé 9000 $ pour des tests, 200 000 $ seraient nécessaires pour effectuer tous les puits de la municipalité. M. Sarrazin n'en demande pas tant, mais déplore que la municipalité soit laissée à elle-même.

Ce dernier croit que sa municipalité devrait faire l'objet d'un projet-pilote pour des chercheurs et des ministères afin de documenter l'impact des sites d'enfouissement sur les eaux souterraines.

Avec les informations de Guylaine Charrette

2024-04-19T13:21:08Z dg43tfdfdgfd