DES INFIRMIèRES FRANCOPHONES DE SUDBURY PEUVENT PRESCRIRE CERTAINS MéDICAMENTS

Trois infirmières autorisées travaillant au Centre de santé communautaire du Grand Sudbury viennent de compléter une formation qui leur permet de prescrire certains médicaments et poser des diagnostics.

Elles sont les premières infirmières francophones dans la province à avoir cette autorisation.

Je suis tellement fière d’être parmi les premières infirmières autorisées francophones à pouvoir prescrire des médicaments, déclare Nathalie Thompson, infirmière autorisée travaillant au Centre de santé communautaire du Grand Sudbury.

Après avoir suivi une formation de quatre mois organisée par l’Ordre des infirmières et infirmiers de l’Ontario, elle est maintenant autorisée à prescrire des produits comme des contraceptifs, des médicaments pour arrêter de fumer ou pour traiter et prévenir la diarrhée du voyageur.

Elle peut aussi prescrire des vaccins ainsi que des soins pour les plaies topiques.

Pour Natalie Thompson, la mesure du ministère de la Santé d’élargir le champ de pratique des infirmières et infirmiers autorisés valorise le rôle de ces derniers et aura un impact positif.

Elle compte toujours collaborer avec les membres d'équipes interdisciplinaires du centre communautaire.

C’est le début, on aura toujours un appui des infirmières praticiennes et des médecins, si nécessaire, dit-elle.

En décembre dernier, la province a annoncé qu'elle faisait une modification à la Loi de 1991 sur les infirmières et infirmières pour leur permettre de poser des diagnostics et de prescrire les médicaments en relation avec ces diagnostics.

Nos infirmières ont démontré leur intérêt, elles ont suivi la formation. Elles peuvent maintenant prescrire et poser des diagnostics, indique Denis Constantineau, directeur général du Centre de santé communautaire du Grand Sudbury.

Pour lui, ce pas franchi permettra une meilleure utilisation des ressources disponibles et améliorera l'accès aux soins pour les clients.

Élargir le champ de pratique

Le champ de pratique pour la prescription par les infirmières autorisées est encore limité. M. Constantineau souhaite qu’il soit élargi.

C'est le début. On croit que la province va continuer à élargir ce champ de pratique pour améliorer l'accès aux soins. En effet, le but à long terme, c'est de désengorger les urgences et de libérer les médecins en province, souligne-t-il.

Il explique qu'un médecin devait rédiger la prescription pour le vaccin par exemple, et ensuite l'infirmière administrait le vaccin.

Maintenant, l'infirmière autorisée peut écrire la prescription pour le vaccin et l'administrer, alors ça réduit le temps d'attente, ça améliore l'accès aux soins, mentionne Denis Constantineau.

Avant les infirmières autorisées, ce sont les pharmaciens qui avaient été autorisés à prescrire certains médicaments dans le but affiché d’augmenter l’efficacité du système de santé.

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