FISA : DANS LES ABATTOIRS MODERNES POUR LES VOLAILLES, TANGER EST PIONNIèRE

En novembre 2021, la Fédération Interprofessionnelle du Secteur Avicole au Maroc (FISA), en collaboration avec le Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, a lancé un programme innovant dédié à l’accompagnement des porteurs de projets d’abattoirs avicoles modernes de petite capacité, certifiés par l’ Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA). Visant à soutenir les professionnels de l’élevage avicole, qu’ils agissent à titre individuel ou au sein de coopératives, ainsi que les jeunes entrepreneurs, ce programme booste la production avicole nationale.

L’objectif de ce projet novateur est de faciliter la création de ces abattoirs à coûts réduits par rapport aux installations plus grandes. Cette initiative a pour but d’organiser et d’optimiser la commercialisation des produits avicoles, de générer un nombre significatif d’emplois et de garantir aux consommateurs marocains des produits soumis à des contrôles sanitaires rigoureux par l’ONSSA.

Dans ce sens la FISA s’engage à soutenir et à accompagner les porteurs de projets dans la préparation des dossiers sanitaires et techniques requis par les services de l’ONSSA, ainsi que dans le suivi de la mise en œuvre du projet jusqu’à l’obtention des autorisations.

Elle prend en charge entre 50 et 70 % des coûts d’études selon les cas, et déploie une stratégie pour sensibiliser et identifier les porteurs de projets à travers les différentes régions du royaume. Des sessions de formation pratique sont également prévues pour les porteurs de projets et leurs collaborateurs dans l’abattoir pédagogique agréé à AVIPOLE. Par ailleurs, des journées portes ouvertes sont organisées pour les médias écrits, audiovisuels, électroniques et en ligne afin de sensibiliser à la consommation des produits des abattoirs agréés.

Les porteurs de ces projets aspirent à augmenter la part de marché des volailles abattues dans les abattoirs modernes agréés, afin d’améliorer les canaux de distribution et de commercialisation de la viande blanche, ce qui aura un impact positif sur l’image du produit national, renforcera la confiance du consommateur, et donc augmentera la consommation individuelle.

C’est un objectif que la Fédération Interprofessionnelle du Secteur Avicole vise pour réduire les effets négatifs de la distribution désordonnée qui nuit à l’image du produit d’une part, et à sa rentabilité pour les producteurs d’autre part.

Le programme de création d’abattoirs avicoles modernes à faible capacité, lancé par la FISA en 2021, est en ce sens, un élément clé de cette stratégie, puisqu’il ouvre de nouvelles perspectives aux professionnels pour améliorer la commercialisation de leurs produits dans le respect des normes de sécurité sanitaire des aliments, renforçant ainsi leur présence dans le système de distribution et de commercialisation, tout en préservant les acquis réalisés grâce au développement de l’élevage et à l’amélioration de la production.

La FISA considère ce programme soutenu par le Ministère de tutelle, comme un élément clé pour compléter le développement de la chaîne de valeur avicole.

Ainsi, il joue un rôle crucial dans la création d’emplois, contribue à la sécurité alimentaire en fournissant des protéines d’origine animale, et dynamise les exportations et l’accès aux marchés extérieurs, en particulier africains.

Il est à noter que le nombre d’abattoirs avicoles modernes agréés au Maroc ne dépasse pas 27, répartis à travers le territoire national, fournissant jusqu’à 20 % de la production nationale de viande blanche aux grands marchés, moyens, et aux restaurants collectifs. Par exemple, la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima est pionnière dans ce domaine depuis les années 1970, avec 5 abattoirs modernes pour les volailles.

En revanche, d’autres villes de la région, contribuant à plus de 10 % de la production nationale de volailles, en sont dépourvues. Marrakech, en tant que capitale du tourisme au Maroc, manque également de ces abattoirs malgré sa contribution importante à la production nationale de volailles. Par conséquent, la commercialisation des volailles y reste dans des conditions échappant au contrôle de l’ONSSA.

Avec les événements mondiaux prévus, tels que la Coupe d’Afrique des Nations 2025 et la Coupe du Monde 2030, la ville est appelée à améliorer le système de commercialisation de la viande blanche conformément aux normes de sécurité sanitaire des produits alimentaires, et à s’aligner sur le développement que le secteur avicole a connu dans les étapes de production en termes de qualité.

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