LA COLOMBIE-BRITANNIQUE LèVE L’éTAT D’URGENCE LIé à LA PANDéMIE DE COVID-19

Après quatre ans de port du masque obligatoire dans certains lieux, de restrictions sur les rassemblements, de vaccinations, d'hospitalisations et de décès, la médecin hygiéniste en chef de la Colombie-Britannique met fin à l'état d'urgence de santé publique. Il avait été déclaré en mars 2020 pour répondre à la pandémie de COVID-19.

La Dre Bonnie Henry a annoncé vendredi que toutes les restrictions restantes, y compris l'obligation vaccinale contre la COVID-19 pour les travailleurs de la santé dans les établissements de soins de santé de la province, sont abrogées.

Il y a eu une résurgence de la COVID-19, a indiqué la médecin hygiéniste, en faisant référence au résultat positif du test du président américain Joe Biden la semaine dernière.

Pourtant, Bonnie Henry s’est voulue rassurante en précisant que les taux d'infection ont diminué, ajoutant que le variant Omicron est toujours la souche prédominante et que le virus ne change plus aussi rapidement qu'au début de la pandémie.

Il est cependant probable que le virus réapparaisse à l'automne, ce qui pourrait entraîner des restrictions en temps et lieu, a souligné la médecin hygiéniste.

Feu vert pour les travailleurs de la santé congédiés

Les professionnels de santé licenciés en raison des anciennes restrictions peuvent postuler aux emplois disponibles, l'état d'urgence sanitaire n'existant plus, a indiqué le ministre de la Santé, Adrian Dix.

Mais même si l’obligation vaccinale est caduque, la province oblige les travailleurs de la santé à divulguer leur statut vaccinal pour la COVID-19, dans un registre, pour contribuer à la sécurité de la population.

Cette mesure s'implante à compter d’aujourd’hui.

Ils devront aussi présenter leur statut immunitaire contre certains agents pathogènes, à savoir la grippe, la rougeole, les oreillons, la rubéole, l’hépatite B, la coqueluche et la varicelle.

Tous les médecins, les infirmières, les professionnels paramédicaux, les bénévoles et les contractants sont concernés.

Avec la levée de l'exigence en matière de vaccination, Adrian Dix a expliqué l’importance de ce registre.

Selon le ministre, 99 % des professionnels de santé ont été vaccinés contre la COVID-19, en conséquence le nombre de travailleurs licenciés est relativement faible. Pour appuyer son point, il a affirmé que deux infirmières à temps plein et une infirmière à temps partiel ont perdu leur emploi à la suite de l'obligation dans la Régie de santé du Nord.

Selon une décision de la Cour suprême de la Colombie-Britannique en mai, environ 1800 travailleurs de la santé ont perdu ou quitté leur emploi, car ils n’étaient pas vaccinés.

Accueil favorable d'un syndicat de santé

Le Syndicat des infirmières de la Colombie-Britannique a saluée la levée de l'état d'urgence sanitaire. À partir d'aujourd'hui, les infirmières qui ont été licenciées en raison [de l’absence de statut vaccinal en adéquation avec] leur autorité sanitaire pourront réintégrer le système de soins de santé.

Alors que nous continuons à travailler à la mise en œuvre de ratios du nombre d’infirmières par patients, ces infirmières sont un ajout bienvenu, écrit le syndicat dans un communiqué.

Selon lui, le manque d’infirmières provoque d’ailleurs actuellement des retards dans les soins aux patients.

Le syndicat écrit qu’il suivra de près l'élaboration du registre provincial des vaccins pour les travailleurs de la santé afin de s'assurer que les droits de nos membres sont protégés et respectés.

Une décision politique?

En réponse à une question sur le moment de l'annonce, qui arrive quelques mois avant les élections provinciales d'octobre, Bonnie Henry a assuré que sa résolution n'avait rien à voir avec les décisions du gouvernement ou d'autres facteurs en ce sens.

Elle a certes précisé que le changement aurait pu être apporté il y a quelques mois, mais qu'il y avait encore une incertitude quant aux impacts d'une vague printanière de la COVID-19.

Des hospitalisations en baisse

La Dre Bonnie Henry a assuré être convaincue, après avoir examiné toutes les données, que la province avait atteint le point où l'urgence de santé publique n'était plus nécessaire.

Les indicateurs des eaux usées et les données d'analyse montrent que la COVID-19 s'est stabilisée et que le nombre de personnes en soins intensifs et dans les hôpitaux est plus faible et stable.

Selon Bonnie Henry, le niveau de protection fourni par les vaccins et l'immunité hybride contribue également à nous protéger.

D’ailleurs, dans la dernière semaine moins de 200 personnes étaient hospitalisées à cause de la COVID-19, 11 d'entre elles étaient aux soins intensifs, selon la médecin hygiéniste.

Le tout premier décès au pays dû à la COVID-19 a eu lieu en Colombie-Britannique, au début du mois de mars 2020.

L'état d'urgence provincial a été déclaré le 18 mars  2020, donnant au gouvernement des pouvoirs accrus pour réagir à la pandémie de COVID-19.

L’obligation de port de masques, les restrictions de rassemblements et les interdictions d’événements publics ont suivi. Des entreprises ont dû fermer leurs portes et ceux qui le pouvaient ont commencé à travailler à domicile.

Avec des informations de La Presse Canadienne

2024-07-26T18:13:36Z dg43tfdfdgfd