LA PRIME DE 22 000 $ POUR LES TECHNOLOGUES EST éLARGIE à L’ENSEMBLE DE L’OUTAOUAIS

Le syndicat qui représente les technologues en imagerie médicale crie victoire alors que le gouvernement du Québec annonce un élargissement de la prime de 22 000 $ à tous les hôpitaux de l’Outaouais.

Bon nombre d'intervenants du milieu de la santé réclamaient l’extension de cette prime, puisque les 18 000 $ initialement offerts ont poussé des techniciens à postuler aux hôpitaux de Gatineau, où la prime était de 4000 $ de plus.

L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) affirme par voie de communiqué que cette annonce aidera à stabiliser les équipes et à assurer une meilleure qualité des soins , pour ainsi répondre aux besoins croissants de la population, selon le vice-président, Joël Bélanger.

La présidente régionale du syndicat, Guylaine Laroche, affirme que ses membres accueillent la nouvelle à bras ouverts, étant donné que le système de santé était à l’aube de [ruptures] de service importantes.

Au moment d’écrire ses lignes, le Conseil du Trésor et le ministère de la Santé du Québec n’avaient pas répondu à nos demandes d’entrevue. Mais le ministre de la Santé, Christian Dubé, a déclaré dans une publication sur X que le ministère avait pris cette décision pour éviter une rupture de services à Shawville et à Maniwaki.

Le ministre responsable de l’Outaouais, Mathieu Lacombe, se réjouit de la nouvelle dans une publication Facebook, et remercie le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais et ses représentants syndicaux.

À condition que…

La prime annuelle n’est pas donnée sans condition aux technologues en imagerie médicale de l’Outaouais rural.

Il faut tout d’abord travailler à temps plein, puis être en mesure de faire six quarts de travail ailleurs pour prêter main-forte à l'équipe d'un autre établissement.

Des conditions difficiles à comprendre, selon Guylaine Laroche, qui s’inquiète que la mesure crée une [rupture] de service pour aller remplacer [quelqu'un dans] une autre [rupture] de service.

Ce sera à l’employeur d’éviter que cette mesure entraîne de nouvelles ruptures de service, explique-t-elle.

Pour ce qui est des technologues qui travaillent à temps partiel, et qui le font souvent lors des quarts défavorables de soir, affirme Mme Laroche, ils ne pourront pas toucher à la prime.

Selon elle, les postes à temps partiel en Ontario offrent toujours de meilleures conditions de travail. La présidente régionale du syndicat dit toutefois se heurter à une fermeture totale de la part du gouvernement pour négocier.

Les technologues de retour au bercail

Vendredi soir, Guylaine Laroche a eu l'occasion de parler à certaines de ses collègues technologues.

Elle a confiance que la bonne majorité d'entre elles vont rester dans leur région à la suite de cette annonce.

Leur décision sera prise cette fin de semaine ou lundi, journée où plusieurs technologues devaient quitter leur poste pour aller travailler dans les hôpitaux de Gatineau et de Hull.

Si ces primes offrent un soulagement immédiat, elles ne garantissent ni l’attraction ni la rétention des professionnels de la santé à long terme, s’inquiète cependant le porte-parole de SOS Outaouais, Jean Pigeon, par voie de communiqué.

Son organisme réitère sa demande à Québec pour des solutions pérennes pour faire face aux particularités frontalières et au sous-financement chronique de la région.

Soupir de soulagement dans le Pontiac

Comme beaucoup de ses concitoyens, la porte-parole de la Voix du Pontiac, Josey Bouchard, a poussé un immense soupir de soulagement en apprenant la nouvelle.

C’est une catastrophe évitée, selon elle. Les citoyens du Pontiac sont beaucoup moins inquiets de ne pas avoir à faire des centaines de kilomètres pour un rendez-vous à l’extérieur.

Josey Bouchard espère elle aussi que cette prime fera en sorte que les technologues resteront dans l'Outaouais rural.

Avec les informations de Maude Ouellet

2024-09-07T15:52:02Z dg43tfdfdgfd