LE PèRE DE LA FILLETTE DE GRANBY SERA LIBéRé

Le père de la fillette de Granby sera libéré : il purgera le reste de sa peine dans la collectivité, sous surveillance, indique la Commission des libérations conditionnelles du Canada, qui est saisie du dossier, dans une copie de la décision rendue le 29 avril 2024 obtenue par Le Devoir.

Au terme de l’étude du cas, la Commission conclut que l’homme représente un risque de récidive faible. Elle a toutefois pris la décision d’imposer au délinquant des conditions spéciales qu’elle juge « raisonnables et nécessaires pour protéger la société, les victimes et favoriser [sa] réinsertion sociale ».

Elle interdit donc à l’homme tout contact direct ou indirect avec les victimes ainsi qu’avec les membres de leur famille immédiate. La Commission lui impose également des restrictions géographiques, qu’elle considère comme « nécessaires à leur sentiment de sécurité » : le délinquant ne pourra pas se trouver dans deux régions, qui ne sont pas divulguées dans le rapport transmis au Devoir. Il est donc interdit au délinquant de se rendre dans ces deux régions, sauf pour y visiter des ressources connues et autorisées par le Service correctionnel du Canada.

L’homme ne pourra pas non plus se trouver seul en présence d’un enfant de moins de 16 ans, excepté sous l’autorisation de son surveillant.

En raison des présents délits du délinquant et de son dossier faisant état de « difficultés dans [ses] relations avec les femmes », la Commission lui enjoint aussi de déclarer à son surveillant de libération conditionnelle toutes les relations, qu’elles soient amicales ou sexuelles, qu’il entretient.

Le père de la fillette de Granby purge depuis janvier 2022 un premier terme fédéral, d’une durée de trois ans et six mois, pour des délits de séquestration.

L’homme, qui ne peut être nommé afin que l’identité des autres enfants impliqués dans cette horrible affaire soit protégée, a été incarcéré pour avoir séquestré sa fillette de 7 ans peu avant que celle-ci ne meure, en avril 2019. Il avait plaidé coupable à ce chef d’accusation, mais avait été accusé initialement d’un crime plus grave, soit négligence criminelle causant la mort.

Sa conjointe, belle-mère de l’enfant, a elle aussi été reconnue coupable de séquestration, ainsi que de meurtre au deuxième degré, et a été condamnée à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 13 ans.

2024-05-02T19:31:49Z dg43tfdfdgfd