LES AREF TRANSMETTENT LES DOSSIERS DES ENSEIGNANTS SUSPENDUS AU MEN, LES SYNDICATS APPELLENT à LEUR RETOUR EN CLASSE

Au cœur du système éducatif marocain, une crise persistante jette une ombre sur les perspectives d’avenir de l’éducation dans le pays. Cette crise, complexe et multiforme, est le fruit de multiples facteurs, dont des grèves récurrentes qui ont pris fin récemment, suivies par une suspension en masse d’enseignants, et une tension croissante entre les syndicats de l’éducation et le gouvernement.

Les racines de cette crise plongent profondément dans les défis structurels du secteur de l’éducation au Maroc. Des problèmes tels que le manque d’infrastructures adéquates, le sous-financement chronique, le surpeuplement des classes et les disparités régionales persistent depuis des années, minant la qualité de l’enseignement et sapant la confiance dans le système éducatif.

Dans ce contexte déjà tendu, les récentes suspensions massives d’enseignants ont ajouté une nouvelle couche de complexité à la situation. Les Académies régionales de l’éducation et de la formation (AREF) sont au cœur de cette actualité, ayant transmis au niveau national les dossiers de 209 enseignants suspendus au ministère de l’Éducation nationale pour prise de décision. Cette mesure a suscité de vives réactions de la part des syndicats de l’éducation, qui ont exprimé leur intention de défendre les intérêts des enseignants concernés lors des réunions avec les autorités.

Younes Firachine, secrétaire général du Syndicat national de l’enseignement (SNE) affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT), s’est élevé contre ces suspensions, déclarant que les représentants du syndicat au sein des conseils disciplinaires ont refusé ces décisions.

Dans une déclaration à Hespress FR, le responsable syndical a souligné l’importance de garantir le retour des enseignants dans leurs salles de classe, affirmant que c’est là leur « place naturelle« . Il a également insisté sur la nécessité de mettre fin à l’état de tension dans le secteur de l’éducation et de se concentrer sur les priorités liées à la mise en œuvre du nouveau statut de base et les décisions qui y sont stipulées.

Cependant, les discussions entre les syndicats et le ministère de l’Éducation nationale ne semblent pas encore avoir abouti à une résolution satisfaisante. Les syndicats refusent la méthode consistant à « creuser » dans les dossiers des enseignants pendant une période prolongée, arguant que cela ne fait qu’aggraver les tensions dans le secteur éducatif.

Les enjeux de cette crise dépassent largement la question des suspensions d’enseignants. Ils touchent à la viabilité même du système éducatif marocain et à sa capacité à offrir une éducation de qualité à tous les élèves. Les syndicats de l’éducation soulignent également l’importance de se concentrer sur les priorités liées à la mise en œuvre du nouveau statut de base, afin d’améliorer les conditions de travail et d’apprentissage et de garantir un avenir meilleur pour les générations futures.

Dans l’attente de résolutions concrètes, les regards restent braqués sur l’évolution de la situation dans le secteur de l’éducation au Maroc. Les réunions des comités disciplinaires régionaux, initialement prévues à partir du 29 avril, ont été reportées jusqu’au vendredi 3 mai, laissant planer un sentiment d’incertitude quant à l’issue de cette crise et à ses implications à long terme sur l’avenir de l’éducation dans le pays.

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