MARCHE SOLIDAIRE EN FAVEUR DES MèRES SOUFFRANT DES TROUBLES DE SANTé MENTALE PéRINATAUX

Environ 200 personnes se sont rassemblées dimanche à Saskatoon pour témoigner leur soutien aux nouvelles mères confrontées à des troubles de santé mentale périnataux, comme la dépression post-partum, lors d'une marche qui a permis d'amasser plus de 13 500 $.

La 3e marche annuelle de Flora, tenue au parc Diefenbaker, rend hommage à Flora Babakhani, une femme de Toronto qui s’est suicidée après avoir souffert de psychose post-partum.

Kayla Bell, coorganisatrice de l’événement, a souligné l’importance de briser le silence autour de ces problèmes.

Beaucoup de mères et de partenaires qui luttent avec des troubles mentaux périnataux souffrent malheureusement en silence à cause de la stigmatisation, mentionne-t-elle.

On se rassemble aujourd'hui pour se connecter et créer des liens. Il y a beaucoup de puissance et de guérison qui peuvent se produire lorsque nous nous réunissons, informe-t-elle.

Toutes les femmes sont à risque

D’après l’organisation, ce fléau touche environ une femme sur cinq, et toutes les femmes sont à risque. Par exemple, Michelle Klatt, coorganisatrice de la marche, a vécu une période de déprime passagère après la naissance de son premier enfant.

J’ai ressenti beaucoup de rage, de repli sur moi-même. Ça s’est dégradé avec le temps, confie-t-elle.

J’ai eu beaucoup d’inquiétude et d’anxiété concernant mon bébé, reconnaît-elle.

Son entourage l’a notamment beaucoup aidée à traverser cette épreuve. Elle recommande à celle qui souffre d’aller chercher de l’aide.

Le rôle du conjoint est précieux pendant cette épreuve, croient les organisateurs.

Brett McRuvie, partenaire d’une participante, encourage les hommes à être présents et à être à l’écoute. Beaucoup d'autres personnes rencontrent les mêmes problèmes. Il ne faut pas avoir peur de solliciter la famille et des amis non seulement pour soutenir sa conjointe, mais aussi pour se soutenir soi-même, souligne-t-il.

La professeure émérite et experte en santé mentale maternelle à l'Université de la Saskatchewan, Angela Bowen, souligne l'importance de reconnaître ces problèmes et d'être conscient qu'ils peuvent toucher toute personne.

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