TORONTO POURSUIT SON OBJECTIF DE DéCRIMINALISATION DES DROGUES MALGRé LE RECUL DE LA C.-B.

La décision de la Colombie-Britannique de rendre illégale la consommation de drogues dures sur son territoire ne semble pas décourager la médecin hygiéniste de Toronto, Eileen de Villa, qui croit encore en l’importance de décriminaliser la possession de drogues illicites.

La Ville Reine a fait une demande en ce sens à Santé Canada en 2022 et attend toujours une réponse. Mardi, la ministre fédérale de la Santé mentale et des Dépendances, Ya’ara Saks, a cependant déclaré que ce dossier était inactif.

La demande initiale a été envoyée il y a deux ans [...] et elle était insuffisante à ce moment-là, a expliqué la ministre Saks en point de presse à Ottawa. La députée torontoise n’a pas voulu préciser ce qui était suffisant.

En entrevue à l’émission de CBC Metro Morning, mercredi matin, la Dre Eileen de Villa avait une interprétation quelque peu différente de la situation. Des discussions ont lieu entre la Ville et Santé Canada, a-t-elle dit.

La ministre Saks n'a pas non plus dit si l'approbation du premier ministre ontarien Doug Ford était nécessaire pour accorder l'exemption à la Ville de Toronto. Le chef progressiste-conservateur dit s'opposer à la demande de Toronto.

En Chambre jeudi, le ministre associé à la Santé mentale et à la Lutte contre les dépendances, Michael Tibollo, a déclaré que la décriminalisation à Toronto serait une catastrophe à retardement. C'est un plan imprudent qui nuira à la sécurité publique, a-t-il poursuivi.

Une crise à régler

La responsable de la santé publique affirme que Toronto apprendra de l’expérience de la Colombie-Britannique.

En avril, le gouvernement de cette province de l’Ouest canadien a demandé à Santé Canada de rendre illégale la consommation de drogues illicites en public. Cette semaine, Ottawa a accepté la demande qui modifiait l’exemption obtenue pour décriminaliser la possession d’une certaine quantité de drogues dures.

Dans les faits, en vertu de ce changement, les adultes britanno-colombiens peuvent seulement être en possession d’une petite quantité de drogues illicites dans un centre de santé désigné, dans un refuge ou dans une résidence privée.

La Dre Eileen de Villa affirme que la majorité des décès liés aux surdoses à Toronto ont lieu dans des résidences privées. La santé publique de Toronto a par ailleurs précisé à Radio-Canada que la consommation de drogues illicites demeurera illégale si elle obtient l’autorisation de Santé Canada.

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