URBANISME : DE QUOI LES ARCHITECTES DE CASABLANCA SE PLAIGNENT-ILS ?

Les architectes de Casablanca voient rouge. Depuis maintenant plus de deux ans, nombre de maux se sont accumulés, compliquant l’exercice de leur profession. La responsabilité en incombe selon eux à la mairie de Casablanca, et plus particulièrement à son guichet unique de l’urbanisme.

 

Les architectes de Casablanca ont beaucoup à reprocher au Conseil de la ville en la personne de la maire, Nabila Rmili. D’après eux, depuis l’arrivée de cette dernière à la tête de la mairie, les retards dans l’obtention des divers autorisations et permis, les remarques discordantes avec la loi régissant leur secteur ou encore le non-respect des délais fixés dans le règlement général de construction seraient monnaie courante.

« Pourtant, depuis que la présidente du Conseil de la ville, Nabila Rmili, a pris ses fonctions, nous nous sommes entretenus avec elle et nous lui avons expliqué que le secteur de l’urbanisme était crucial et que nous devions travailler main dans la main », dit le président du Conseil régional de l’Ordre des architectes du Centre, Mohamed Karim Sbai. « Mais malgré cela, et bien que nous ayons alerté la maire sur les agissements de la personne à la tête du guichet unique de l’urbanisme (ex Dar el Khadamat), laquelle a des antécédents fâcheux lorsqu’elle était à la commune de Tit Mellil, celle-ci est toujours maintenue à son poste », souligne le président du CROAC qui s’exprimait lors d’une conférence de presse organisée ce lundi après-midi au siège du Conseil à Casablanca.

Autant de problèmes, poursuit Mohamed Karim Sbai, qui pèsent sur le courant des investissements dans la capitale économique, au moment où on se prépare à organiser des événements de classe mondiale comme la Coupe du monde de 2030.

« Il y a une politique de deux poids, deux mesures »

Au dire du président du CROAC, il y a des architectes et des promoteurs immobiliers bien connus qui parviennent à régler leurs dossiers dans des délais très courts. « C’est ce que nous appelons le deux poids, deux mesures. De l’autre côté, des architectes, dont moi-même, doivent par exemple compter plus de deux mois pour l’obtention d’un permis d’habiter », explique-t-il. En outre, ajoute Mohamed Karim Sbai, il y a bien des abus dans la manière d’instruire les dossiers, et pire encore « on nous adresse des remarques en dehors de la loi ».

Nabila Rmili tient à ses prérogatives en matière d’urbanisme

Contrairement aux précédents maires de Casablanca, Nabila Rmili conserve ses prérogatives en matière d’urbanisme et ne les a pas encore déléguées. « C’est tout à fait son droit de les déléguer ou non, mais comme c’était la règle sous les précédents Conseils de la ville de Casablanca, il y avait toujours un responsable en charge du service de l’urbanisme, ce qui est tout à fait logique étant donné qu’il s’agit d’un service de poids », commente le président du CROAC.

Et Mohamed Karim Sbai d’affirmer que les architectes ne sauraient rester inactifs face à cette situation, et que si aucune mesure n’est prise pour remédier aux problèmes évoqués, ils ne manqueront pas de se mobiliser à travers des actions concrètes pour faire entendre leur voix. « Nous ne sommes pas une association ou un club quelconque, mais un Ordre représentant une profession constituée en vertu d’un dahir, et nous sommes bien déterminés à défendre notre statut », a-t-il conclu.

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