DES HOMMES D’AFFAIRES DE SAINT-CYRILLE-DE-WENDOVER DéNONCENT DES HAUSSES DE TAXES

Des hommes d’affaires de Saint-Cyrille-de-Wendover accusent la municipalité de miner la rentabilité de leurs entreprises. Selon eux, les augmentations de taxes auxquelles ils font face sont trop élevées et injustifiées. 

Histoire d'horreur, horrible, disproportionné . Le propriétaire d’une entreprise de réfrigération, Michel Tremblay, ne mâche pas ses mots pour parler de l'impôt foncier non résidentiel de la municipalité de Saint-Cyrille-de-Wendover pour 2024. Il voit sa facture passer à près de 22 000 $, comparativement à environ 15 000 $ l'an dernier.

On parle à peu près de 450 $ de taxes par semaine. C'est assez impressionnant! soupire-t-il. 

À 1,85 $ du 100 $ d'évaluation en 2023, le propriétaire de Condor, Louis Lepage, voit quant à lui bondir le taux de son immeuble qui fait face à l'autoroute 20 à 2,88 $ en 2024. Additionné à ses autres comptes non résidentiels, l’homme d’affaires se dit atterré.

« Pour mes trois bâtisses, je payais en bas de 50 000 $, environ 42 000 $, et là, avec des augmentations de 56 %, je me suis ramassé à 105 000 $. C'est beaucoup disproportionné », estime-t-il. 

Cet avis est partagé par Serge Comeau, un autre industriel dont le l'impôt foncier bondit de 11 748 $ en 2023 à 18 195 $ en 2024.

On aimerait que la municipalité révise notre dossier. Cet argent-là, il va falloir le prendre en quelque part. Il va falloir augmenter le prix de nos produits si on veut payer ça, puis si tu augmentes trop, tu n’es pas compétitif , lance celui qui possède Komo créations, une entreprise qui vend notamment des supports à vélo. 

Qualifiant ces factures d'affront pour des immeubles non desservis par l'aqueduc et les égouts, les hommes d'affaires disent avoir tout tenté pour être entendus par leurs élus, en vain.

Ils nous ont invités et il n'y a pas eu de réception, mais je dirais qu’à mots couverts, ils nous ont presque dit qu'on avait raison , croit Michel Tremblay  

On s'est présentés deux fois à la municipalité en groupe et ils n’ont pas voulu nous écouter, et ils nous ont complètement ignorés, lance quant à lui Serge Comeau. 

Convaincus de faire les frais d'un déséquilibre historique entre la taxation résidentielle et non résidentielle et d'un déni de démocratie, ils ont interpellé la Commission municipale du Québec (CMQ) dans l'espoir d'être entendus.

À l'instar du ministère des Affaires municipales, la CMQ refuse de commenter le dossier de ces industriels, qui rêvent maintenant de quitter leur municipalité.

Radio-Canada a tenté à plusieurs reprises d'obtenir une entrevue avec le maire Éric Émond, sans succès. 

Par courriel, ce dernier affirme que le nouveau rôle d'évaluation, jumelé à l'inflation et à la hausse du coût de certains projets municipaux, explique en grande partie la situation. 

Ces explications ne satisfont pas les hommes d'affaires, qui espèrent que leurs démarches auprès des autorités provinciales porteront fruit.

Avec les informations de Jean-François Dumas

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