DéFICITS DES SOCIéTéS DE TRANSPORT: GENEVIèVE GUILBAULT N'A PAS FAIT D'OFFRE

QUÉBEC — Aucune somme n’a été mise sur la table lors de la rencontre entre la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, et les maires responsables des sociétés de transport lundi. 

La raison étant qu’on ne s’entend visiblement pas sur les chiffres des déficits. «Pour arriver à trouver des solutions aux enjeux de financement, il faut nous assurer de travailler sur des bases chiffrées communes et rigoureuses, parce qu’il est ici question de l’argent des contribuables. La ministre l’a répété», a indiqué le directeur des communications de Geneviève Guilbault, Maxime Roy.  

On assure toutefois qu'il y a de l'argent disponible. 

La semaine dernière, le gouvernement se disait prêt à éponger les pertes de revenus tarifaires liées à une diminution de l’achalandage depuis la pandémie (ce qu’il appelle des déficits conjoncturels), mais pas les déficits structurels. 

Or, certaines sociétés de transport n’ont pas de déficit conjoncturel, mais seulement structurel, et le gouvernement semble désormais ouvert à trouver une manière de les aider également.

«Nous avons également réitéré notre volonté d’assurer de la prévisibilité, en statuant cet automne sur les montants des prochaines années, une fois que nous aurons reçu les audits. Les élus se sont entendus sur la nécessité de régler la question des déficits de 2025 d’ici l’été. De prochaines rencontres auront lieu dans les prochaines semaines», affirme M. Roy. 

Sur le réseau social X, la Communauté métropolitaine de Montréal indique qu’elle salue l’ouverture de la ministre et «considère que c’est le début d’une conversation à poursuivre sur le financement du transport collectif». 

Des relations tendues 

La rencontre de lundi s’est tenue alors que les relations sont particulièrement tendues entre les villes et le gouvernement. 

Il y a deux semaines, Geneviève Guilbault avait provoqué un tollé en affirmant que la gestion du transport collectif n'était pas une mission de l'État. 

Ses propos ont suscité une avalanche de critiques. Le maire de Québec, Bruno Marchand, avait dit qu’il n’avait plus confiance en Mme Guilbault et qu’elle n’avait pas de vision.

Le premier ministre François Legault est allé plus loin que sa ministre en affirmant qu’il était plus facile pour les maires de «quêter» au gouvernement du Québec «que de faire le ménage dans leurs dépenses». 

Les maires tentent de trouver une solution aux déficits importants qui plombent les sociétés de transport. Ils envisagent plusieurs scénarios, dont des coupes de services.

Thomas Laberge, La Presse Canadienne

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