L’AMENDEMENT DU PROJET DE LOI 37 AURA LE « FEU VERT » DES AUTOCHTONES, DIT CARMANT

Le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, a affirmé jeudi que les amendements au projet de loi 37 sur le commissaire au bien-être et aux droits des enfants seront « coconstruits » et réalisés « de manière conjointe » avec les Premières Nations et les Inuit.

Déposé en octobre dernier, le projet de loi avait essuyé de nombreuses critiques de la part des organisations autochtones. Ces dernières déploraient notamment le fait que le texte prévoyait la nomination d'un commissaire associé affecté au bien-être et aux droits des enfants autochtones qui relèverait du commissaire national.

Tant l'Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL), Makivvik et le Regroupement des centres d'amitié autochtones du Québec avaient déposé leur mémoire dans lesquels ils mettaient en doute la légitimité et l'indépendance qu'aurait le commissaire associé dans la forme actuelle du projet de loi. Ils réclamaient plutôt la nomination de commissaires indépendants représentant les Inuit et les Premières Nations.

Depuis la fin février, l'étude du projet de loi est suspendue afin d'y apporter des changements, notamment concernant le mandat du commissaire chargé du bien-être et aux droits des enfants issus des Premières Nations et inuit.

On est en train de modifier ces points-là [et] on fait ça de manière conjointe [avec les organisations autochtones], a répondu le ministre, alors qu'il était questionné par le député péquiste Joël Arseneau lors de l’étude des crédits budgétaires de son ministère, à l'Assemblée nationale.

Des discussions avec l'APNQL, Makivvik et le Regroupement des centres d'amitié autochtones ont d'ailleurs eu lieu, afin d'arriver à un amendement qui va être raisonnable à leurs yeux, a assuré M. Carmant.

Selon le ministre, les travaux sur le projet de loi devraient recommencer en commission parlementaire d'ici quelques semaines, soit après le dépôt des amendements.

Ce dernier a également soutenu que son ministère avait entendu les demandes de l'APNQL pour que le gouvernement québécois reconnaisse les droits et la compétence des peuples autochtones en matière de services à l'enfance et à la famille, tels qu'évoqués dans la loi fédérale C-92. Le Québec avait d'ailleurs été débouté en Cour suprême en février dernier à ce sujet.

Du côté du Regroupement des centres d'amitié autochtones, on confirme qu'il y a eu des rencontres au cours des derniers mois avec le ministre Carmant ainsi qu'avec le ministre responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuit, Ian Lafrenière.

Les discussions ont été constructives et ont porté principalement sur les recommandations de son mémoire déposé en février dernier, a fait savoir le Regroupement, tout en ajoutant qu'il était trop tôt pour commenter la suite des choses.

2024-04-19T21:13:35Z dg43tfdfdgfd