LA NOUVELLE-ÉCOSSE FORME UN NOUVEAU CORPS DE BéNéVOLES POUR LES SITUATIONS D’URGENCE

Les Néo-Écossais qui souhaitent aider lors de catastrophes naturelles pourront s'inscrire dans un nouveau corps de bénévoles appelé la Garde de la Nouvelle-Écosse.

Le premier ministre Tim Houston a annoncé jeudi que toute personne possédant des compétences utiles peut s'inscrire auprès de la province, ce qui constituera un bassin de bénévoles auxquels les premiers intervenants et les organismes communautaires pourront faire appel pendant ou après les situations d'urgence.

Il ne fait aucun doute que le changement climatique provoque des tempêtes plus fréquentes et plus violentes, a déclaré M. Houston. Malheureusement, nous savons que nous pouvons nous attendre à davantage de ces événements météorologiques à l'avenir.

M. Houston affirme que la garde sera supervisée par le nouveau ministère de la Gestion des urgences, qui remplacerait le Bureau de gestion des urgences existant en vertu d'une loi déposée par le gouvernement. Le nouveau ministère sera dirigé par John Lohr, le ministre actuellement responsable du Bureau de gestion des urgences.

Le ministère devrait être mis sur pied à l'automne, à la suite de consultations auprès des municipalités et des organismes communautaires.

Le premier ministre Houston a affirmé que la réorganisation permettra à la province de répondre plus efficacement aux urgences liées au climat, telles que les incendies de forêt et les inondations.

Nous sommes à un moment où nous devons renforcer notre réponse globale aux situations d'urgence et passer à une culture de préparation aux situations d'urgence, a-t-il soutenu. La Garde de la Nouvelle-Écosse vise à exploiter les nombreux talents des Néo-Écossais et leur sens de la communauté.

Le premier ministre a précisé qu'il y aurait un processus de vérification pour déterminer comment les gens peuvent aider dans les situations d'urgence.

Lynne McCarron, directrice générale de Centraide Cap-Breton, a affirmé qu'un corps de bénévoles peut aider les organisations à planifier.

Pour que nous n'ayons pas de gens qui s'inscrivent pour quelque chose pour lequel ils ne sont pas capables ou qualifiés, a dit Mme McCarron. De nombreuses personnes viennent me voir pour faire du bénévolat, mais il s'agit de les placer dans le bon espace et de travailler avec les bonnes organisations, qui possèdent les bonnes qualifications.

À titre d'exemple, a-t-elle ajouté, elle a appris après l'ouragan Fiona, en 2022, que n'importe qui ne peut pas abattre des arbres particulièrement hauts. S'ils sont assez hauts, j'ai besoin d'un arboriculteur pour le faire, a-t-elle expliqué.

L’opposition peu impressionnée

À Halifax, le chef de l’opposition officielle libérale, Zach Churchill, a cherché à ridiculiser l’initiative annoncée par le premier ministre. Il a déclaré que cette idée de garde provinciale bénévole lui rappelait quand le président américain Donald Trump avait créé une force spatiale au sein de ses forces armées.

Ça peut sonner cool, mais dans la réalité, je ne pense pas que ça fera la moindre différence pour préparer la Nouvelle-Écosse aux désastres naturels, a affirmé Zach Churchill.

Le chef libéral croit que les régions rurales de la province ont déjà le maximum de bénévoles qu’ils peuvent trouver, et que les pompiers volontaires et équipes de recherche et sauvetage peinent déjà à enrôler assez de monde.

Ce serait mieux, à son avis, si le gouvernement augmentait son soutien financier à ces groupes et organismes.

La cheffe du NPD provincial, Claudia Chender, parle d’un coup de relation publique de la part du premier ministre. La Croix-Rouge fait déjà un travail incroyable de coordination des ressources lors d’une catastrophe naturelle, dit-elle.

Claudia Chender pense que Tim Houston a prévu cette annonce pour détourner l’attention de certains débats à la législature, comme celui sur des modifications à la Loi sur les renseignements de santé personnels qui donneraient au ministère de la Santé un accès plus grand aux informations confidentielles des citoyens, selon l’ordre professionnel des médecins de la province.

Elle trouve par ailleurs paradoxal que le premier ministre décrive cette initiative comme une façon de répondre au changement climatique, alors que son gouvernement vient de larguer la Loi sur la protection du littoral adoptée il y a cinq ans.

2024-03-29T01:39:20Z dg43tfdfdgfd