LA QUESTION DE LA DéCRIMINALISATION DES DROGUES DURES SUSCITE LES PASSIONS EN C.-B.

Alors que de plus en plus de voix s’élèvent pour remettre en question le projet pilote de décriminalisation de drogues en vigueur en Colombie-Britannique, une polémique sur un rapport donne des munitions à l'opposition alors que la province se dirige vers de nouvelles élections cet automne.

Lundi, le parti BC United a questionné le premier ministre Eby, lors de la période de questions, au sujet d’une étude en cours de réalisation par le Dr Caulkins sur la décriminalisation.

La première fois que j’ai entendu parler de ce rapport était hier à la période des questions, a déclaré David Eby lors d'une conférence de presse à Abbotsford mardi.

Interrogé par les journalistes à savoir quand les résultats de cette étude seraient rendus publics et s’il pouvait promettre à tous de rendre ces informations publiques, le premier ministre a réitéré à plusieurs reprises : C’est une étude indépendante commandée par la Dre Henry. C’est la Dre Henry qui décidera quand et comment dévoiler ces informations.

Le ministre de la Santé, Adrian Dix, a déclaré pour sa part que ce rapport serait prêt en mai ou juin.

Un projet pilote décrié

Après certains chefs de police la semaine dernière, ce sont maintenant des conseillers municipaux qui demandent à la province de faire machine arrière avec son projet pilote de décriminalisation de drogues.

Ce projet décriminalise les petites quantités de drogues dures en Colombie-Britannique depuis un peu plus d’un an.

Trois conseillers municipaux ont uni leurs voix lundi pour demander l'annulation du projet pilote de décriminalisation. Linda Annis (Surrey), Daniel Fontaine (New Westminster) et Alexa Loo (Richmond) présenteront des motions à leurs conseils municipaux en ce sens.

Le premier ministre Eby a réitéré que la crise des opioïdes est critique et que son gouvernement a mis en place toutes les recommandations de la Dre Henry sur le programme d'approvisionnement sécuritaire, lui aussi décrié alors que des médicaments prescrits se sont retrouvés sur le marché noir.

Il explique qu’il y a deux enjeux critiques : le nombre de décès causés par les drogues toxiques, mais aussi la sécurité publique, à savoir comment permettre aux policiers de faire leur travail avec une approche bienveillante.

David Eby dit vouloir trouver un juste milieu entre la consommation publique de drogues et les besoins de l'ensemble de la population.

La ministre de la Santé mentale et des Dépendances, Jennifer Whiteside, doit rencontrer son homologue fédérale vendredi pour parler de la décriminalisation. Elle explique qu'un rapport intermédiaire sur le sujet doit être rendu plus tard cette année.

Le premier ministre David Eby a déjà indiqué que la province pourrait demander à faire des changements au projet pilote.

Avec des informations de Benoit Ferradini

2024-04-23T20:30:00Z dg43tfdfdgfd