LA SQ APPELéE à INTERVENIR AU CONSEIL MUNICIPAL DE SAINTE-LUCE

La Sûreté du Québec (SQ) est intervenue lundi soir au conseil municipal de Sainte-Luce.

Selon la mairesse, deux individus ont perturbé le déroulement de la séance pendant la période de questions. Micheline Barriault raconte qu'elle a dû suspendre la rencontre du conseil et appeler la Sûreté du Québec.

Les policiers de la Sûreté du Québec confirment s'être déplacés, mais les deux individus avaient déjà quitté les lieux à leur arrivée. La mairesse Barriault a rencontré les policiers au cours de la journée de mardi pour évaluer la suite des choses.

Mme Barriault n'a pas précisé la nature des récriminations des deux citoyens en question, mais indique que ce n'est pas la première fois que ce genre de situation se produit.

Quand les personnes se présentent au micro, qu’ils font des menaces, de l’intimidation, qu’ils crient, qu’ils empêchent les autres personnes de pouvoir venir intervenir, poser leurs questions, on leur demande d’arrêter, on leur demande d’aller s’asseoir, on leur enlève le droit de parole, on veut continuer la séance et ils n’obtempèrent pas. C’est des choses qu’on ne peut pas tolérer, insiste-t-elle, ajoutant toutefois que la majorité des citoyens sont respectueux.

Un projet de loi pour aider les élus

Cette situation survient alors que Québec tenait la semaine dernière des consultations concernant le projet de loi 57, qui vise à mieux protéger les élus municipaux.

Ce projet de loi là est bienvenu, estime la mairesse de Sainte-Luce, précisant que les élus sont là pour faire avancer leur communauté, pas pour se faire intimider. On n'a pas à vivre ça, dit-elle.

Ce sont des choses qui sont inacceptables, condamne de son côté Bruno Paradis, préfet de la MRC de la Mitis. Ça démontre l'importance du projet de loi 57 et de venir protéger les élus dans le cadre de leurs fonctions.

Ce nouvel événement justifie aussi, selon lui, la proposition soumise par la Table régionale des élus municipaux du Bas-Saint-Laurent, qu'il préside, de tenir un registre des personnes présentes aux séances des conseils municipaux. Le mémoire du regroupement suggère aussi d'interdire les périodes de questions aux non-citoyens.

Si le projet de loi 57 est adopté, les citoyens qui menacent ou harcèlent les élus pourraient se voir infliger une amende pouvant aller jusqu'à 1500 $.

D'autres conseils municipaux ont connu des incidents semblables au cours de la dernière année, notamment à Rimouski, en février.

À Rivière-du-Loup, un règlement visant à faire cesser les comportements et les propos déplacés a été adopté en novembre dernier; les personnes qui y dérogent sont passibles d'amendes pouvant aller de 150 $ à 1000 $. Jusqu'à maintenant, aucun constat n'a cependant été émis en vertu de ce règlement.

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