LA VILLE DE MONCTON DEVRAIT DéBLOQUER LE FINANCEMENT DESTINé à LA MAISON NAZARETH

Après trois ans sans toucher de subvention de la ville, la Maison Nazareth, le refuge qui vient en aide aux personnes itinérantes à Moncton, devrait bientôt récupérer son financement annuel.

Les conseillers de la ville ont voté lundi en faveur d’un déblocage du financement à destination de l’organisme. Un vote final devra se tenir lors d’une rencontre du conseil municipal afin de valider officiellement la décision.

Si les conseillers venaient à maintenir leur vote, la Maison Nazareth, qui gère un refuge de 64 lits sur la rue Albert, au sud de Moncton, recevrait 75 000 $.

C’est une belle journée pour la Maison Nazareth mais cela l’est plus encore pour les gens qui ont besoin de nos services, a assuré Hélène Boudreau, présidente du conseil d'administration de Maison Nazareth.

En 2021, le conseil municipal avait mis sur pause ses subventions envers l’organisme. À l’époque, la ville avait critiqué la gestion de l’organisme. Depuis, elle disait attendre un plan opérationnel dans lequel le refuge montrerait ses progrès et ses meilleures pratiques.

Ce plan a été déposé en décembre. La ville a déjà repris les paiements. Pour l'année 2024, la ville a versé 37 500  $, selon Hélène Boudreau.

Les subventions retenues de 2022 et 2023 devraient aider à financer les rénovations du bâtiment estimées à plus de 90 000 $. Cela comprend des réparations au niveau du système de chauffage et de ventilation du bâtiment, d'une clôture, des issues de secours et de la toiture.

Cela permettra d'améliorer les services offerts aux personnes les plus vulnérables de la ville, selon un rapport du personnel municipal.

Le maire suppléant Shawn Crossman a voté contre le déblocage des fonds. Selon lui, l’organisme n'a pas fourni le plan opérationnel réclamé par la ville pendant des années, et il n'y a pas vu suffisamment d'améliorations. Des inquiétudes subsistent, croit Shawn Crossman.

Quand la Maison Nazareth avait déménagé sur la rue Albert, en 2019, le refuge comptait 100 lits. Il en offre aujourd’hui 64, un virage pris afin de sortir plus rapidement les gens de la rue et les accompagner vers le logement, selon l’organisme. Toutefois, à l'automne dernier, il n'y avait plus qu'une trentaine de lits.

Cette diminution avait surpris le conseil municipal, se souvient Dave Steeves, un autre maire suppléant qui a voté contre le déblocage des fonds.

Je me souviens que nous étions très déçus, se remémore Dave Steeves. Et maintenant, tout d'un coup, tout va bien et donnons-leur l'argent.

Zineb Elouad, la directrice générale de la Maison Nazareth, avait justifié cette diminution temporaire par le départ de plusieurs employés mais que le nombre normal de lits serait de 64.

Hélène Boudreau et Zineb Elouad disent toutes deux qu’elles ne s'attendent pas à ce que le nombre de lits revienne au niveau de celui que le refuge avait lors de son ouverture.

D’après un reportage de Shane Magee, CBC

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