LE GOUVERNEMENT ALBERTAIN PRéCISE SON PLAN POUR LA CONSTRUCTION DE LOGEMENTS

Le gouvernement albertain a réitéré une partie de son plan pour accélérer le développement de logements abordables dans la province.

Avec le projet de loi 20 déposé il y a deux semaines, la province veut, entre autres, exempter les logements abordables subventionnés sans but lucratif des impôts fonciers municipaux et scolaires.

La province veut autoriser les municipalités à offrir des exonérations de la taxe foncière résidentielle sur plusieurs années.

Si adopté, le projet de loi exigerait des municipalités qu’elles offrent des options virtuelles aux citoyens pour qu’ils puissent assister aux audiences publiques sur la planification et la création de logements.

Le gouvernement veut également limiter la capacité des municipalités à exiger des études non statutaires pour les permis de construction et d'aménagement et les empêcher d'organiser des audiences supplémentaires lorsque la législation ne l'exige pas.

En conférence de presse jeudi, le ministre des Affaires municipales, Ric McIver, a affirmé qu’il existe plusieurs barrières pour la construction de logements. À son avis, grâce au projet de loi 20, la province va pouvoir s’attaquer à ces obstacles et encourager la construction de nouveaux logements.

Le ministre estime que ces mesures vont inciter l’industrie à investir davantage dans des projets de logement.

La province compte par ailleurs inclure les coûts d’investissement des logements privés, abordables ou accessibles dans les critères du Fonds d'aide à la revitalisation des communautés. Ce fonds, qui existe depuis quelque temps, permet aux municipalités d'emprunter sur les recettes futures de l'impôt foncier.

Nous avons besoin de logements partout, sous toutes les formes, dès maintenant, a ajouté M. McIver.

Trop peu trop tard selon l’opposition

Jeudi après-midi, Janis Irwin, porte-parole en matière de logement pour le Nouveau Parti démocratique albertain a déclaré que le projet du gouvernement arrivait trop peu trop tard.

Le ministre parle de chiffres importants qu'il investit, mais il n'a pas été en mesure d'indiquer où va ce financement, a-t-elle précisé.

Une pénurie de logements qui frappe le pays

L’Alberta ne fait pas exception à la situation qu’on retrouve ailleurs au pays en matière de logement. Selon la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), 3,5 millions de logements devront être construits au pays d'ici la fin de la décennie, en plus de ceux déjà en construction, afin de maintenir l'abordabilité.

Cela représente l'équivalent de 500 000 nouveaux logements construits par année au pays pendant les sept prochaines années. Or d’après les estimations de Desjardins, il s'est construit environ 271 000 logements au Canada l'an dernier.

La SCHL prévoit également que la demande de logements plus élevée qu'elle le prévoyait en Alberta et au Québec d'ici 2030.

Pendant ce temps, la chambre immobilière de Calgary, le Calgary Real Estate Board (CREB), prévoit à nouveau une augmentation des prix de l’immobilier dans la métropole albertaine en 2024 à cause de la forte demande et d’une pénurie de logements mis en vente.

Selon les prévisions du CREB, la hausse des prix pourrait atteindre 6,56 % cette année. Les municipalités autour de la métropole albertaine devraient aussi ressentir les effets du manque de biens en vente et d’une dégradation de l’abordabilité à Calgary.

Le CREB s’attend à ce que les prix augmentent entre 4 % et 8 % dans toutes les villes avoisinant Calgary.

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