LE PCC ESPèRE RECONQUéRIR DES CIRCONSCRIPTIONS PERDUES EN ALBERTA

Pierre Poilievre était de passage à Edmonton où il a tenu un événement pour discuter d'économie avec les électeurs, mercredi soir. Le Parti conservateur espère d'ailleurs récupérer des circonscriptions perdues aux dernières élections en Alberta.

Le chef conservateur a utilisé la même technique à d'autres rassemblements au pays. En scandant ses slogans habituels, il a critiqué la taxe carbone, il a parlé du coût de la vie, tout en abordant la question du logement.

Le Parti conservateur espère que cette tactique lui servira à gagner des sièges partout au Canada. L’Alberta ne fait pas exception.

Au total, sur 34 circonscriptions fédérales en Alberta, seules qautre n'appartiennent pas au Parti conservateur du Canada (PCC).

Edmonton-Griesbach et Edmonton-Strathcona appartiennent au Nouveau Parti démocratique du Canada (NPD), tandis que Calgary-Skyview et Edmonton-Centre sont détenues par le Parti libéral (PLC) de Justin Trudeau.

Edmonton-Centre dans la mire des conservateurs

Edmonton-Centre est probablement l’une des circonscriptions les plus en vue des quatre avec Calgary Skyview. Depuis un peu plus de vingt ans, les camps conservateurs et libéraux s’échangent d’ailleurs le contrôle du territoire.

En 2021, le PCC se l'était fait ravir par l’actuel ministre canadien de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et des Langues officielles, Randy Boissonnault.

Le libéral l’avait alors emporté par près de 600 voix, à peine plus de 1 % de différence entre les votes pour le PLC et ceux du PCC.

Selon James Cumming, l’ancien député de la circonscription, la stratégie conservatrice appliquée d’un océan à l’autre ne devrait pas changer en Alberta.

À Edmonton et Edmonton-Centre, les prochaines élections fédérales vont se jouer en grande partie sur la situation économique. Je crois que les gens sont préoccupés par le coût de la vie.

M. Cumming a représenté Edmonton-Centre pendant près de deux ans avant de se faire ravir le poste par M. Boissonnault. Trois ans plus tard, il espère regagner son siège.

Il doit d'abord s'assurer d'obtenir la nomination conservatrice dans la circonscription, mais son message, lui, est calqué sur celui du chef.

Les gens veulent avoir une meilleure vie, et être en mesure de se payer une maison.

Un redécoupage favorable

Le prochain scrutin pourrait donner raison à l’homme politique, car les élections se dérouleront sous une nouvelle carte électorale, ce qui risque de favoriser les conservateurs dans Edmonton-Centre en 2025.

Le spécialiste des sondages pour le site The Writ, Éric Grenier, explique que la répartition démographique de la circonscription sera différente lorsque les citoyens se présenteront aux urnes.

Edmonton-Centre s’étalera davantage au nord pour inclure les quartiers Calder, Kensington et Athlone, un secteur qui a voté conservateur, indique M. Grenier.

C’est seulement pour ça qu’il y a plus d'électeurs conservateurs à Edmonton-Centre [que ce] qui était le cas en 2021, il y a aussi un peu d'électeurs néo-démocrates.

Il note en revanche que le contexte au niveau national est le facteur déterminant pour le futur de Randy Boissonnault.

Dans le camp néo-démocrate, l'ancienne conseillère scolaire Trisha Estabrooks espère également l'emporter. Elle aussi veut faire campagne sur l'abordabilité, et seul le NPD peut y répondre selon elle.

Une course à trois, avec M. Boissonnault, Mme Estabrooks et M. Cumming, pourrait toutefois favoriser le conservateur.

Car si le vote est divisé, c’est possible pour les conservateurs de gagner un siège comme ça avec moins de 40% du vote, juge Éric Grenier.

Pour l’instant, selon le site Canada338, le PCC est en voie de renforcer ses appuis dans chacune des circonscriptions qui ne lui appartiennent pas en Alberta.

La province va aussi voir son nombre de sièges grimper à 37, en raison de l'augmentation de sa population.

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