LES PONTS DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE SONT SéCURITAIRES, ASSURENT LES AUTORITéS

L'effondrement du pont Francis Scott Key, à Baltimore, soulève des questions de sécurité pour les ponts et le système de navigation de la Colombie-Britannique. Cet incident est survenu après qu'un porte-conteneurs a heurté un pilier de la structure dans la nuit de lundi à mardi aux États-Unis.

Les autorités britanno-colombiennes estiment que les risques qu’un tel accident se produise dans la province sont minimes. Le gouvernement provincial a entamé en 2023 un processus de planification pour installer des dispositifs anticollision sur certains ponts, mais des experts considèrent qu'il y a toujours plus à faire.

Vancouver est le port le plus achalandé du Canada. Un volume record de marchandises, soit 150,4 millions de tonnes, a transité par le port l’année dernière.

Selon un rapport de 2018 du ministère provincial des Transports et de l’Infrastructure, plus de 4500 navires voguent sous le pont Lions Gate, à Vancouver, chaque année. Ce chiffre devrait passer à plus de 6300 voyages par an au cours des 25 prochaines années.

Plus il y a de navires, plus le risque est grand, mais il s’agit là encore d’un risque très faible, explique Janelle Staite, directrice régionale adjointe au ministère des Transports et de l'Infrastructure. Nous sommes sur la bonne voie en ce qui concerne les mesures de protection.

Le ministère indique que le code de conception des ponts spécifie qu’ils doivent être conçus pour résister aux forces de collision avec les navires ou être protégés de manière adéquate contre les collisions avec les navires.

Une modernisation nécessaire, selon un expert

L'installation de dispositifs anticollision doit protéger le pont Lions Gate et le pont Ironworkers Memorial à Vancouver. Ces ponts sont d’importance essentielle pour les personnes de toute la vallée du bas Fraser, ainsi que pour l’économie régionale, provinciale et nationale, selon la province qui veut protéger leurs fondations.

Au pont Lions Gate, la chape de béton à la base de la tour sud sera renforcée par une berme en enrochement immergée, une protection déjà en place sur la tour nord depuis les années 1980. Au pont Ironworkers Memorial, des ouvrages déflecteurs immergés seront installés des deux côtés. Il n’y a pas de détails concernant l’échéance de ces projets.

La province dit qu'elle modernise ses ponts depuis les années 1980 contre les collisions en renforçant les piliers de ponts avec de l'enrochement, des bollards et des ducs-d'Albe.

D’après Mario Fafard, professeur associé au département de génie civil et de génie des eaux de l'Université Laval, il est important d’entreprendre ces modernisations.

Un risque de collision « quasiment impossible »

Le pont Lions Gate est en service depuis 1938, et le pont Ironworkers Memorial depuis 1960.

M. Fafard pense que le risque de collision pour le pont Lions Gate est quasiment impossible, à cause des hauts fonds. Il ajoute que toutes les autorités compétentes à travers le pays devraient analyser leurs situations spécifiques.

En plus des protections physiques pour les ponts, des mesures de sécurité et des plans d’urgence sont en place dans plusieurs ports, notamment ceux de Vancouver, de Victoria et de Prince Rupert.

Ken Veldman, vice-président des affaires publiques pour l’autorité portuaire de Prince Rupert, explique que différents scénarios, comme celui de Baltimore, font partie des simulations afin de renforcer le filet de sécurité. L’utilisation de remorqueurs qui aident les porte-conteneurs à naviguer sous les ponts est également une pratique courante, ajoute-t-il.

Avec les informations d'Amélia MachHour et Baneet Braich

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