QUéBEC MAINTIENDRA SA CELLULE DE CRISE SUR LES URGENCES

La situation aux urgences demeure à ce point préoccupante que le ministère de la Santé a l’intention de maintenir les activités d’un groupe d’experts afin d’y implanter des mesures d’amélioration.

La cellule de crise était réunie vendredi dernier et elle se réunit toutes les deux semaines, a mentionné le sous-ministre adjoint, le docteur Stéphane Bergeron.

Il y a volonté de pérenniser une cellule opérationnelle, a-t-il précisé.

Ce dernier répondait aux questions du député de Pontiac et porte-parole en matière de santé au Parti libéral du Québec (PLQ), André Fortin, à l’occasion de l’étude des crédits budgétaires du ministère.

Ce dernier citait la liste d’une vingtaine d’urgences où le taux d’occupation des civières avoisinait ou dépassait les 150 % mardi matin. On compte plus d’une centaine d’urgences à travers le Québec.

À la veille des fêtes, le ministre de la Santé, Christian Dubé, avait confirmé avoir ressuscité la cellule de crise lancée en 2022.

On n’aura pas de solutions miracles, mais on va se rencontrer chaque semaine [jusqu'en mars 2024], avait mentionné le Dr Gilbert Boucher, un des membres du groupe.

Lors des échanges mardi matin, le ministre Dubé s’est défendu de ne pas respecter l’engagement d’une prise en charge médicale en moins de 90 minutes des patients qui arrivent à l’urgence.

Un grand pourcentage des patients qui arrivent à l’urgence ont de petits bobos, a rappelé le ministre, et devraient aller en GMF ou une clinique d'infirmières.

Le député André Fortin a tenté de mettre dans l’embarras le ministre de la Santé en tentant d’obtenir un rendez-vous médical, sans succès.

Des agences à 150 $ l’heure interdites

Parmi les échanges, le député Vincent Marissal de Québec solidaire a demandé au ministre s’il disposait d’un plan B advenant que le réseau ne parvienne pas à éliminer le recours aux agences privées d’ici octobre prochain.

On prend ça une semaine à la fois, a répondu le ministre Dubé. Il est trop tôt pour baisser les bras [...] et depuis hier des tarifs maximum s’appliquent.

En principe, il n’est plus possible, par exemple, de facturer 150 $ l’heure pour une infirmière du privé. Des tarifs maximum qui arrivent probablement un an plus tard qu’on souhaitait, a confié le ministre.

Depuis février, le réseau de la santé tente de débaucher plus de 5000 infirmières, auxiliaires à domicile (ASSS) et préposés aux bénéficiaires (PAB) qui travaillent pour des agences privées.

Le député du Parti québécois Joël Arseneau a recensé plusieurs éléments qui portent à croire que les informations présentées à la fois dans le tableau de bord et dans le rapport annuel en santé brouillent la réalité.

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