UN CORRIDOR DE LIVRAISON éLECTRIQUE à L’ESSAI ENTRE QUéBEC ET MONTRéAL

Le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, a annoncé vendredi l’octroi de 3,3 millions de dollars d’ici 2026 à l’organisme Propulsion Québec pour mettre à l’essai un service de livraison de marchandises écoresponsable.

Cette subvention s’inscrit dans le cadre d’un projet pilote de 7,9 millions de dollars dont le but est de démontrer l’efficacité des solutions de transport décarboné qui peuvent être mises en œuvre au Québec dans le secteur de la distribution de marchandises. Il est essentiellement ici question d’évaluer les possibilités du transport lourd ou de marchandises à bord de véhicules électriques des détaillants jusqu’aux consommateurs.

Pour ce faire, Propulsion Québec mettra à l’essai un corridor de transport électrique entre les régions de Québec et de Montréal avec la participation du transporteur québécois Nationex, qui agira à titre d’exploitant du projet.

Selon Québec, l’initiative permettra aussi d’acquérir des connaissances au sujet du transport lourd électrique. Les firmes AttiX et SYSTRA Canada seront chargées de recueillir et d’analyser ces données en collaboration avec les chercheurs du Centre interuniversitaire de recherche sur les réseaux d’entreprise, la logistique et le transport.

Les données recueillies contribueront au développement de modèles de planification dans ce domaine, d’outils d’analyse et de campagnes de promotion et de sensibilisation auprès de l’industrie, explique-t-on.

Des 3,3 millions accordés au projet, 1,8 million de dollars seront versés par le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, alors que 1,5 million de dollars proviendront du ministère des Transports et de la Mobilité durable.

Les temps se font plus difficiles pour les constructeurs de véhicules de livraison électriques. En effet, après l'effervescence qui a suivi le développement de ces camions, plusieurs clients ont déchanté à la suite de problèmes persistants et d'une autonomie des véhicules qui peine à remplir ses promesses.

Hier, le constructeur québécois de véhicules urbains mi-lourds et lourds électriques Lion a annoncé l'abolition de 120 emplois, tout juste quelques mois après avoir annoncé, en février, une centaine de suppressions de postes à son usine de Saint-Jérôme.

Selon des informations obtenues par notre collègue Thomas Gerbet, le camion électrique de livraison Lion mis à l'essai par la Société des alcools du Québec n'a pas pris la route depuis le mois de mars en raison de problèmes mécaniques. La SAQ affirme être en discussion avec le constructeur à ce sujet.

Le secteur du transport est responsable de 43 % des émissions de gaz à effet de serre au Québec.

À eux seuls, les véhicules à combustion représentent 80 % des émissions générées par le transport.

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