YELLOWKNIFE ADOPTE DE NOUVEAUX PLANS D’URGENCE ET D’éVACUATION

La Ville de Yellowknife, aux Territoires du Nord-Ouest, a adopté de nouveaux plans d’urgence et d’évacuation pour mieux faire face aux catastrophes comme les feux de forêt de 2023, qui ont forcé l’évacuation de la capitale ténoise.

Deux plans, l’un pour les évacuations et l’autre pour les urgences, ont été rendus publics mardi. Ils ont été élaborés à partir des recommandations de la firme KPMG, qui avait été mandatée afin d’évaluer la manière dont la Ville a géré l’évacuation de ses résidents en août 2023.

Par communiqué, la Ville a indiqué que ces plans ont été conçus en tenant compte des meilleures pratiques en gestion, des consultations avec les parties prenantes et des recommandations provenant de l’analyse après action de [...] KPMG.

La mairesse de Yellowknife, Rebecca Alty, indique que ce sont de bons documents qui serviront principalement aux fonctionnaires et élus municipaux. Cette démarche n’est toutefois pas définitive, selon elle.

Il faut réviser nos plans annuellement. Il y a beaucoup de travail à faire pour rendre ces plans plus complets et pour travailler avec nos partenaires afin d'être plus clairs sur les rôles et les responsabilités, dit-elle.

La firme KPGM avait déposé 26 recommandations et identifié plusieurs lacunes dans la gestion de l’évacuation de Yellowknife, comme un manque de coordination et de communication de la part de la Ville et du gouvernement territorial. La Ville ne possédait pas, non plus, de plan pour l’évacuation de tous ses résidents.

KPMG avait aussi relevé l’absence de mesures dans les plans de la Ville et du gouvernement pour répondre aux besoins de la population vulnérable.

Améliorer la sécurité et la communication

Le nouveau plan communautaire d’urgence inclut les procédures à suivre et les pratiques à adopter afin de mieux se préparer, répondre et se remettre d'une urgence ou d’un désastre. Outre les feux de forêt, les inondations, pannes de courant et interruptions des services de télécommunications font partie des menaces.

Le plan décrit qui est responsable à la Ville des différentes étapes de la gestion des urgences, et comment la Ville va collaborer avec le gouvernement territorial et d'autres agences externes.

Ce plan fournit des directives pour la population vulnérable et les personnes âgées, ainsi que les mesures à prendre pour améliorer la sécurité et la communication durant une évacuation.

Le plan d’évacuation de Yellowknife, pour sa part, a été conçu pour accompagner le plan communautaire d’urgence. Il propose la structure et le cadre sur la gestion d’une évacuation partielle ou entière de la ville.

Ce plan a pour but de guider de façon générale la gestion des évacuations, au lieu d’être un processus définitif qui doit être suivi à la lettre durant une évacuation, indique le rapport.

Rebecca Alty dit que plusieurs rencontres avec différents partenaires au cours des derniers mois ont permis de développer ces plans, incluant l’analyse du plan d’urgence des T.N.-O., le rôle du gouvernement territorial, ce qu’il faut considérer au niveau fédéral, l'identification des organismes à but non lucratif en ville et les façons dont nous pouvons travailler ensemble en cas d’urgence.

Se fier sur son propre plan

Le directeur de l’Armée du Salut de Yellowknife, Tony Brushett, a réagi au contenu de ces plans.

En [les] lisant, on dirait bien qu’on nous a écoutés, dit-il, en parlant au nom des organismes à but non lucratif.

Selon lui, les plans définissent davantage le rôle des organismes à but non lucratif dans la gestion des urgences. Il n’est toutefois pas convaincu que les plans de la Ville ni ceux du gouvernement territorial peuvent répondre entièrement aux besoins de la population vulnérable.

C’est pourquoi son organisme a créé son propre plan en cas d'évacuation, qui consiste à transporter par avion nolisé les clients du refuge vers un camp de travailleurs dans la région de Fort McMurray.

Nous nous sentons plus à l’aise en ayant plus de contrôle [sur ceci], qu’en nous fiant sur n’importe quel palier de gouvernement qui a la responsabilité de beaucoup de monde, dit-il.

Si on nous dit un jour OK, vous avez 24 heures pour évacuer, on ne va pas envoyer 1000 questions à chaque palier de gouvernement comme l’an dernier, ajoute-t-il.

On va seulement dire "nous vous ferons signe quand nous serons sains et saufs dans la région de Fort McMurray".

Avec les informations de Jocelyn Shepel

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