À SAYABEC, L’ANCIENNE DIRECTION VISéE à SON TOUR PAR UNE ENQUêTE
La Municipalité de Sayabec a lancé une enquête concernant des allégations de harcèlement psychologique visant l'ancienne directrice générale, Chimène Ngomanda.
Les élus ont adopté une résolution en ce sens lors d’une séance extraordinaire du conseil municipal en février.
Cette résolution fait suite à une plainte pour harcèlement psychologique déposée par le délégué syndical de la Municipalité, Daniel Chamberland, envers Chimène Ngomanda qui a quitté son poste de directrice générale le 8 avril.
Le mandat d’enquête a été octroyé à une firme spécialisée en gestion des différends en milieu de travail.
Le mois dernier, la Municipalité de Sayabec a suspendu sans solde Daniel Chamberland pour une période de deux mois à la suite des recommandations d'une enquête indépendante.
Cette enquête avait été lancée pour faire la lumière sur des allégations d'intimidation et de harcèlement, subies notamment par l'ancienne directrice générale, Chimène Ngomanda, et qui visaient Daniel Chamberland.
Le représentant syndical, qui est aussi président de la section locale 1142 du Syndicat canadien de la fonction publique avait alors été suspendu avec solde durant cette enquête.
Il conteste devant le tribunal administratif du travail ces deux suspensions.
Ni le maire de Sayabec ni le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) n'ont voulu commenter la situation.
La conseillère syndicale au SCFP, Nathalie Courchesne, explique par écrit qu'à la municipalité de Sayabec, il y a plusieurs plaintes de harcèlement psychologique déposées
et que les processus d’enquêtes de harcèlement psychologique sont des processus qui doivent demeurer confidentiels
.
Daniel Chamberland n’a répondu à nos messages.
Pour sa part, Chimène Ngomanda a refusé notre demande d'entrevue. Par téléphone, elle mentionne vouloir que la lumière soit faite sur ces allégations, que ce processus aille jusqu'au bout par équité envers M. Chamberland et assure n'avoir rien à se reprocher.
Depuis plusieurs années, la Municipalité est confrontée à un climat de travail malsain.
L'année dernière, Chimène Ngomanda affirmait être victime de remarques menaçantes, sexistes et racistes de la part d'employés. La partie syndicale, de l'autre côté, accusait la directrice générale de harcèlement.
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