KARL BLACKBURN PRéSENTE SES SOLUTIONS POUR CONTRER LA PéNURIE DE MAIN-D’œUVRE

Recrutement de travailleurs à l’étranger, formation en continu et maintien des travailleurs près de la retraite en entreprise : le président et chef de la direction du Conseil du patronat du Québec (CPQ), Karl Blackburn, était de passage à Roberval lundi pour présenter aux entrepreneurs ses solutions à la pénurie de main-d’œuvre.

Une centaine d’entrepreneurs du Lac-Saint-Jean sont venus assister à la conférence qu’il a animée à l’Hôtel Château Roberval dans le but de mener des activités de réseautage et pour faire le plein de conseils.

L’événement était une initiative de la Table de concertation en employabilité du Domaine-du-Roy, un organisme venant en aide aux entreprises dans leurs démarches de recrutement.

Population vieillissante

Au Saguenay-Lac-Saint-Jean, la population vieillissante est majoritairement responsable du manque de travailleurs, selon Karl Blackburn. Ce dernier a mentionné que cette courbe démographique va se prolonger sur les 10 prochaines années, avant de se stabiliser en 2034.

Selon le président et chef de la direction, la pénurie de main-d'œuvre actuelle est une catastrophe économique pour le Québec et l’immigration est une solution cruciale pour se relever de cette période. Il faut plus d’immigrants permanents, rappelle celui qui a été député de Roberval de 2003 à 2007 pour le Parti libéral du Québec (PLQ).

Il y en a qui veulent utiliser les frontières du Québec pour se refermer sur nous-mêmes, alors qu'aujourd'hui, tout porte sur l’internationalisation et moi je souhaite que nous utilisions les frontières du Québec non pas comme une barrière, mais comme un tremplin, a partagé Karl Blackburn.

Plusieurs solutions potentielles

Karl Blackburn affirme que la main-d’œuvre étrangère est nécessaire pour pallier les besoins des entreprises de la région et que le manque de logements n’est pas un frein à leur venue.

Ceux qui attribuent la faible capacité d’accueil, les problèmes en garderie, les problèmes en éducation, qui attribuent ces enjeux-là à l’immigration, c’est malheureusement foncièrement malhonnête.

La Chambre de commerce Québec-Afrique sur place

Des représentants de la Chambre de commerce Québec-Afrique (CHAQUA) ont d’ailleurs pris le micro durant la période de questions qui a suivi la conférence pour rappeler qu’un bassin important de travailleurs expérimentés venus de l’Afrique francophone peut être à la disposition des organisations du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

On est préoccupés par la question de la pénurie de main-d’œuvre. On pense qu’on a la solution, a affirmé son président, Armand Ngaketcha.

La CHAQUA déniche du personnel dans une quinzaine de pays.

Karl Blackburn a aussi ajouté que certaines mesures visant à favoriser le maintien des travailleurs âgés de 60 à 69 ans dans les entreprises tardent à être mises en place.

On aime se comparer à l’Ontario, mais si nous avions le même taux de participation sur le marché du travail des travailleurs de 60 à 69 ans que l’Ontario, c’est entre 75 000 et 90 000 travailleurs qui, aujourd’hui, seraient dans nos entreprises pour nous aider, a mentionné Karl Blackburn.

Pour celui qui est à la tête du CPQ, il est aussi important de miser sur la formation en continue en entreprise pour faciliter l’acquisition de connaissances et de compétences chez les travailleurs déjà en poste.

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