L’Agence de réglementation de l’énergie de l’Alberta a donné à l'Impériale jusqu’à la fin du mois pour trouver un moyen de réparer de façon permanente les infiltrations et les débordements d'un bassin de résidus à sa mine de Kearl.
Les fuites ont déjà libéré des milliers de mètres cubes d’eaux usées contaminées de cette mine, située dans la région d’Athabasca, à environ 70 kilomètres de Fort McMurray.
Dans une ordonnance lundi, le régulateur a aussi donné à la pétrolière jusqu'à vendredi 10 février à 16 h, pour élaborer des plans provisoires visant à arrêter les fuites avant la fonte printanière.
L’ordonnance couvre deux incidents de contamination distincts qui se sont déroulés sur une période de neuf mois.
Le plus récent a eu lieu samedi dernier, lorsque l’Impériale a signalé un rejet incontrôlé d’environ 5300 mètres cubes d’eaux usées industrielles provenant d’un bassin de drainage de trop-plein.
Un autre incident, qui remonte au mois de mai 2022, avait entraîné l’infiltration d’eaux usées industrielles à quatre endroits, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des limites du site de Kearl.
La zone touchée comprend des fondrières et des terres publiques boisées habitées par diverses espèces d’animaux sauvages [...] à proximité d’un plan d’eau poissonneux [...] et les affluents qui alimentent les rivières Firebag et Muskeg », indique l’ordonnance.
Cette eau contaminée continue de s’infiltrer dans l’environnement. Le régulateur soutient cependant qu’aucun impact sur les humains ou la faune n’a encore été signalé.
L’Impériale a reçu une longue liste de tâches à terminer d’ici le 28 février.
Elle comprend une description de l’étendue de l’infiltration qui s’est propagée, un plan de nettoyage et une surveillance continue du site pour détecter les impacts environnementaux.
Nous regrettons cet incident et mettons tout en œuvre pour en tirer les leçons et appliquer des mesures préventives », a déclaré la porte-parole de l’Impériale, Lisa Schmidt, dans un courriel.
Elle a ajouté que l’Impériale espère résoudre le problème des débordements grâce à des mesures de surveillance et de contrôle supplémentaires, y compris le captage de l’eau.
Avant l’ordonnance de cette semaine, l’organisme de réglementation avait déjà publié deux avis de non-conformité, effectué des inspections et des évaluations sur place, et exigé que l’Impériale surveille et échantillonne les eaux usées et soumette ses résultats.
L’organisme de réglementation a travaillé avec l’Impériale sur des mesures telles que l’installation de puits d’infiltration et le marquage des limites des puits d’eau souterraine le long du périmètre du site.
L’ordonnance de protection de l’environnement marque le début d’une enquête, a déclaré une porte-parole du régulateur.
L’agence est en mesure de porter des accusations et d’imposer des amendes en vertu de la législation environnementale.
En 2018, Nexen Energy, maintenant connue sous le nom de CNOOC Petroleum North America, avait reçu une amende de 460 000 $ pour un déversement d’émulsion de bitume par pipeline qui était à peu près du même volume que le trop-plein de Kearl.
En 2020, deux autres entreprises avaient reçu des amendes de 80 000 $ et 125 000 $. L'une pour avoir omis de consigner correctement ses prélèvements d’eau et l'autre à cause d'une fuite de pipeline.
Avec les informations de La Presse canadienne.
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