« ÇA PEUT êTRE TRèS DANGEREUX » : LES AGENTS DU MPO FACE AUX BRACONNIERS DE CIVELLES

L'année dernière, la pêche à la civelle avait été fermée en cours de saison, notamment en raison des risques de conflit. Depuis, elle n'a pas rouvert. Mais cela n'arrête pas les braconniers. Sur le terrain, les agents fédéraux ont pour mission de les arrêter.

Certaines choses ont changé depuis l'année dernière. Nous avons augmenté le nombre d’agents de pêche ici dans la région des Maritimes, explique Tim Kerr, directeur de la conservation et de la protection pour les trois provinces.

Mais le travail des agents du ministère des Pêches et Océans, lui, reste inchangé. Ils doivent s'assurer que l'interdiction de pêcher des civelles prolongée en 2024 est respectée sur le terrain.

Si la pêche illégale prend tant d'ampleur en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick, c'est parce que les civelles, ces minuscules anguilles translucides, sont très convoitées et valent leur pesant d'or. Elles peuvent se vendre jusqu’à 5000 $ le kilo.

Les agents du MPO doivent donc faire preuve d'une grande prudence, car ils sont appelés à intervenir auprès de pêcheurs illégaux, dont certains sont armés.

Nous sommes très vigilants à cet égard. Nous nous appuyons sur notre formation pour nous assurer que nous sommes en mesure de désamorcer correctement la situation. Mais le risque de violence est toujours présent, souligne Scott Phillips, chef pour la région est de la Nouvelle-Écosse.

La priorité des agents, lorsqu’ils interceptent de la pêche non autorisée, est de remettre les jeunes anguilles à l’eau dans leur rivière d’origine quand cela est possible, afin de limiter les impacts du braconnage.

Une pêche illégale qui met en danger l'espèce

Une autre raison qui a poussé la fermeture de la pêche à la civelle est l'augmentation de la pêche illégale, qui compromet la conservation de l’espèce.

Tim Kerr explique que les épuisettes et verveux utiliser pour capturer les civelles sont très dangereux pour l’espèce, parce qu'ils peuvent attraper des milliers des civelles.

Depuis le 6 mars, 39 personnes ont été arrêtées et font l’objet d’une enquête pour des infractions à la Loi sur les pêches et au Règlement de pêche des provinces maritimes.

Les agents ont remis près de 9 kilos de civelles à l'eau sur cette période et saisi des véhicules, du matériel de pêche illégal et des armes.

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