Le président de la Chambre des représentants du Maroc, Rachid Talbi Alami, a dénoncé les "manœuvres" de "certaines parties" au sein du Parlement européen, dans un contexte de tensions après que l'organe législatif marocain a choisi de réévaluer ses relations avec le Parlement européen suite à une résolution critique.
"Cette ingérence ne repose pas sur des principes ou des valeurs, mais est motivée par des intérêts à court terme et menée par des lobbies qui sont plus actifs avec la hausse des prix de l'énergie", a-t-il déclaré, selon l'agence de presse étatique marocaine MAP.
M. Alami, qui participait à une conférence sur l'état des relations avec le Parlement européen organisée par les deux chambres du Parlement marocain, a souligné que ces activités "sont aux antipodes" des relations entre Rabat et l'Union européenne (UE).
Il a souligné qu'elles étaient contraires à l'esprit du partenariat, qui couvre des "questions stratégiques" au niveau régional et international, et a rappelé que la Chambre des représentants - la chambre basse du Parlement marocain - a un projet de jumelage institutionnel avec sept parlements européens.
"Il s'agit de jouer avec le destin des pays et de se laisser aller à des comportements infantiles", a-t-il déploré, avant d'appeler à ce que les relations de partenariat soient fondées sur la clarté, la confiance et le respect mutuel, et non sur "la tutelle et le mépris et le dénigrement des institutions partenaires".
Lahcen Hadad, président de la commission parlementaire mixte Maroc-UE, a déclaré que plusieurs députés européens utilisent le Parlement comme "une plate-forme" pour attaquer Rabat, dans le cadre de ce qu'il décrit comme "une guerre systématique" contre le pays.
Le Parlement marocain a approuvé mardi la création d'une commission chargée de réévaluer les relations avec le Parlement européen, suite à une résolution de l'instance européenne critiquant la situation de la liberté de la presse dans le pays, ainsi que le système de corruption présumé de Rabat pour gagner en influence à Bruxelles.
Le texte adopté par le Parlement européen appelle au respect de la liberté d'expression et de la liberté des médias, dénonce l'utilisation du programme d'espionnage "Pegasus" et demande également "un procès équitable" pour les journalistes emprisonnés Omar Radi, Sulaiman Raisuni et Taufik Buachrine.
Source: (EUROPA PRESS)
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