CANNABIS : THéRAPIE ET LéGISLATIF L'èRE NOUVELLE AU MAROC ET AUX USA

Dans une ère de transformation législative globale, le Maroc a récemment fait des pas vers l’acceptation et la légalisation du cannabis, reconnaissant ses bénéfices médicaux et économiques. À l’image de ce changement, aux États-Unis, une évolution parallèle a vu le jour avec la reclassification du cannabis de drogue de l’annexe I, perçue comme extrêmement dangereuse et sans bénéfice médical, à une drogue de l’annexe III, qui peut être prescrite légalement.

Paul Armentano, directeur adjoint de l’Organisation Nationale pour la Réforme des Lois sur la Marijuana, ou NORML, a salué cette avancée, la qualifiant de reconnaissance officielle des vertus thérapeutiques du cannabis, longtemps soutenues par des millions d’Américains. Ce changement aux États-Unis reflète une tendance mondiale vers la reconnaissance de la complexité et de la valeur médicinale du cannabis, un chemin que le Maroc a également choisi de suivre dernièrement avec ses nouvelles politiques sur le cannabis.

Cependant, cette transition ne règle pas toutes les contradictions existantes entre les lois fédérales restrictives et les législations étatiques plus libérales aux États-Unis, une problématique qui rappelle les défis auxquels d’autres nations, comme le Maroc, pourraient faire face en intégrant ces changements dans un cadre légal bien établi.

Alors que vingt-quatre Etats américains et Washington D.C. ont légalisé l’usage récréatif de la marijuana, et quatorze autres pour un usage médical, la récente reclassification américaine du cannabis en annexe III est vue comme une étape, mais pas une solution finale, soulignant que même avec ces changements, des conflits légaux persistants peuvent continuer à freiner une intégration complète et harmonieuse de la marijuana dans la société.

Cette dynamique est un écho de ce qui pourrait attendre le Maroc, où la légalisation récente pourrait également affronter des défis d’intégration, particulièrement en termes de régulation et de reconnaissance internationale. La réforme aux Etats-Unis, avec des initiatives comme celle menée par le président Biden demandant une réévaluation de la classification du cannabis, montre un mouvement vers une plus grande acceptation, qui peut servir de modèle pour d’autres nations explorant des réformes similaires.

En fin de compte, ces changements aux Etats-Unis et au Maroc sont des reflets d’une tendance mondiale croissante reconnaissant non seulement les valeurs thérapeutiques du cannabis, mais aussi son potentiel à être intégré de manière productive et positive dans les sociétés modernes, tout en manipulant avec prudence les défis légaux et sociaux associés à sa régulation.

Cela dit, quels sont donc les risques associés à la marijuana ? Sa classification initiale a rendu son étude difficile. Néanmoins, la tendance à la reclassification s’explique largement par son risque relativement faible pour la santé publique, ont affirmé les scientifiques fédéraux.

Selon un document confidentiel du HHS, les fonctionnaires ont recommandé à la DEA d’abaisser la classification de la marijuana à l’annexe III, mettant en avant un risque d’addiction moindre comparé à d’autres substances et reconnaissant ses bénéfices médicaux, contrairement aux substances des annexes I et II.

Toutefois, il est admis que la consommation de cannabis peut entraîner une dépendance physique de modérée à faible, avec un risque de dépendance psychologique. Les symptômes de sevrage, bien que présents, sont jugés « relativement doux », surtout si comparés à ceux de l’alcool.

Les chercheurs comparent souvent la marijuana au tabac. Bien qu’aucun décès par surdose de marijuana n’ait été recensé, selon l’Institut National sur l’Abus des Drogues (NIDA), son usage n’est pas sans effet sur la santé physique et mentale. L’usage précoce de la marijuana peut provoquer une baisse irréversible du QI, notamment chez les jeunes utilisateurs, souligne l’institut.

En outre, l’usage prolongé peut induire des états de paranoïa et des hallucinations passagères. Des études ont également exploré le potentiel du cannabis dans le traitement du trouble de stress post-traumatique, bien que les preuves à ce sujet restent partagées, selon les NIH.

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