EXCLUSIF. ACCUSATIONS CONTRE CITY CLUB : JONATHAN HARROCH PORTE PLAINTE ET DéFEND SON "EMPIRE"

Des allégations graves ont récemment été portées à l’encontre de Jonathan Harroch, entrepreneur franco-marocain et nom connu du secteur sportif au Maroc. Ces accusations, relayées par une influenceuse sur les réseaux sociaux, puis appuyées par des témoignages de « supposées victimes« , ont fait état « d’agressions physiques, d’harcèlement sexuel, d’évasion fiscale, de licenciements abusifs, de non-paiement de salaires, de cotisations patronales« , et d’autres méfaits présumés au sein de l’empire de Harroch, City Club.

L’influenceuse affirme avoir des preuves solides reçues par diverses « victimes ». Pour ce qui est des ex-employés figurant dans ses vidéos, devenues virales sur les RS, ils racontent des histoires plus sordides les unes que les autres, laissant entendre que le Maroc est un pays « sans lois ni institutions » où un entrepreneur, en l’occurrence Harroch, « peut tout se permettre ».

Dans une entrevue exclusive accordée à Hespress FR, le patron de City Club a vigoureusement réfuté ces allégations, soulignant sa profonde implication dans le développement du secteur sportif marocain depuis plus de 20 ans et sa contribution à la « démocratisation de l’accès au sport dans le pays« .

« Je suis Marocain. Je suis né au Maroc, j’ai fait mes armes en France et j’ai décidé de revenir au Maroc« , a déclaré Jonathan Harroch, mettant en avant ses racines et son attachement à son pays d’origine. « Aujourd’hui, environ 550 millions de dirhams d’investissements sont réalisés dans le secteur du sport. C’est vrai que je suis venu avec un bagage de l’Europe et c’est ce qui me donne, actuellement, une position quasiment prédominante ».

Harroch a également critiqué l’approche de l’influenceuse, soulignant qu’elle semblait davantage jouer le rôle d’une « rapporteuse » que celui d’une véritable influenceuse. Au micro de Hespress FR, il a contesté point par point les accusations portées contre lui, en commençant par les questions fiscales et d’emploi.

« Elle dit qu’on ne déclare pas nos salariés. Je vous défie aujourd’hui de vérifier que les déclarations sont faites mensuellement« , a-t-il déclaré, affirmant que les déclarations fiscales sont en règle et que les salaires sont payés conformément à la loi. « Si moi j’étais intéressé par faire de City Club une plateforme de prostitution, je ne durerais pas très longtemps. Nous sommes dans un pays où vous connaissez la force de la loi et des autorités sécuritaires« , a-t-il avancé.

Dans sa vidéo, devenue virale, l’influenceuse est revenue sur la religion du patron de City Club, en soulignant « qu’il faisait aux Marocains ce que font les sionistes à Gaza ». En réponse aux accusations qu’il qualifie « d’antisémitisme », Jonathan a souligné son engagement envers la diversité, l’absence de liens avec des « personnes influentes », mais aussi de motivations religieuses.

« Qu’est-ce qu’il a à voir, le juif ? Mon statut de juif ? Moi, je suis d’abord un Marocain qui emploie des Marocains et qui ne fait travailler que des entreprises marocaines. Dans le mélange des genres, expliquez-moi ce que viennent faire les salariés quand on compare le Maroc à Gaza. Vous savez ce que c’est, Gaza ? Ce sont des gens qui meurent, ce sont des enfants qui meurent, ce sont des gens qu’on tue« , avance notre interlocuteur.

Concernant les accusations émises par d’anciens employés, Jonathan a remis en question leur crédibilité, suggérant qu’elles pourraient être motivées par des conflits personnels ou professionnels, avec des concurrents notamment.

Il a également indiqué avoir déposé une plainte au Maroc pour diffamation, en plus de quelque 200 autres plaintes déposées par des personnes mentionnées dans les vidéos, et en France, notamment pour diffamation et antisémitisme, avec l’appui de la Ligue Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme (LICRA) et le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), en tant que parties civiles.

Intimidations et menaces : Jusqu’à quand ?

Selon ses « présumées victimes« , le patron de City Club adopte « des méthodes d’intimidation pour dissuader les employés agressés ou subissant une injustice de porter plainte contre lui« , avançant qu’il a « le bras très long et des liens avec des gens très haut placés, qui l’aident à échapper à la justice« .

Pour se défendre de ces allégations, Jonathan répond : « Nous sommes dans un pays de droit et de lois. Il y a des institutions. On peut passer à la trappe dans une affaire, dans deux affaires. Mais quand vous employez 1.200 personnes et que pendant 20 ans, il y a 7.000 salariés qui sont passés par notre groupe, alors moi, je vous le dis, vous ne passez pas à la trappe (…) Après, je me demande pourquoi je n’ai pas été condamné pendant 20 ans ?« , s’est-il interrogé.

Quant aux accusations concernant le non-paiement des salaires ou les retards de paiement, Jonathan affirme que pendant la période Covid, le groupe a connu certaines difficultés financières comme un grand nombre d’entreprises.

« Est-ce que j’ai eu des retards avec les salaires ? Oui, et je vais vous expliquer pourquoi. À la sortie de la période Covid, si on avait dû prendre un crédit oxygène, et fermer pendant 14 mois, jamais de la vie. Je ferme, je dépose mon bilan et je vois. Mais l’État a donné raison au bailleur. C’est-à-dire que ce dernier quant il voit que j’étais fermé pendant 14 mois, il va au tribunal, je me fait expulser, avec tout l’argent qu’on avait investi de la sueur de notre front, on n’a rien dit parce que c’est la loi. Mais lorsqu’on est resté au bout de 14 mois, sur les 800 salariés, 600 sont restés ».

Il poursuit son récit en précisant: « En contrepartie, il y a 600 personnes à qui j’ai fait deux propositions en raison des crédits, etc. Soit vous baissez vos salaires de 40 %, soit je maintiens vos salaires mais vous allez devoir patienter. Et vous allez principalement faire votre argent avec du coaching. J’avais des coachs, qui gagnaient jusqu’à 25.000 dh par mois de cette manière. Alors c’est vrai que leur salaire initial prenait un peu plus de retard de 15 jours ou un mois ou un mois et demi. Mais ce n’est pas grave, ils vivent. Parce que s’ils ne vivaient pas, ils seraient devant ma porte. On ne leur a jamais interdit de faire du coaching. Pour moi, l’important au final c’est d’avoir des clients satisfaits« .

Des clubs dans un état délabré, le patron répond

L’influenceuse en question, ainsi que les victimes témoignant dans ses vidéos, avancent que l’hygiène au sein de City Club laisse à désirer. Douches en mauvais état, piscine non nettoyée, produits d’hygiène inexistants et autres.

En réponse à cela, Jonathan soutient : « Supposons que mes clubs sont sales, il y a des gens qui vont aux toilettes dans les piscines. Mais nos clubs sont autorisés par l’administration, par les pompiers. La légalité est le mot d’ordre lorsqu’on est un grand groupe. Après, je me demande, quel signe veut on donner à l’investissement et aux investisseurs et quel signe veut on montrer, de collaborateurs, ici au Maroc, qui s’émancipent ?« .

Ainsi, Jonathan laisse entendre, entre autres, que tout ce scandale serait orchestré par ses concurrents, désireux de le voir échouer.

« Je vais vous dire ce qui a créé tout ça et le hasard du calendrier. Il y a 20 jours, les salariés sont venus dans notre nouveau projet. Le plus grand club d’Afrique (…) Comment se fait-il que  juste après, les annonces fuitent dans la presse, et demain on trouve cette cabale contre Jonathan Harroch ? Dans le live de l’influenceuse, la concurrence se demande, comment allons nous faire? Il pratique des prix plus bas« , argue notre interlocuteur.

ET d’ajouter : « Dès le début, je vous ai dit que mon but est de démocratiser le sport. Mais lorsque tu es en France et que le SMIG est à 1.500 euros, l’accès à la salle est à 20 euros. Alors quand le SMIG est à 400 euros, la logique c’est qu’on vende à 5 euros. C’est ce qu’on appelle le pouvoir d’achat. Et là, on vient d’annoncer l’ouverture de 100 clubs, ce qui ne va pas laisser beaucoup de place à nos confrères« .

Pour finir, le patron de City Club affirme : « Je reste un homme comme tout le monde, je ne suis pas parfait. Mais je reste un homme qui vient travailler tous les matins avec une centaine de salariés, avec le nombre de plaintes de nos clients, parce que l’un de nos salariés les insulte, ou leur a volé leur portefeuille, parce qu’ils ne sont pas venus à l’heure. Alors je reste un homme, avec l’oppression, le stress et tout le reste. Si on a interprété une colère de Jonathan comme une agression physique, mentale ou autre, alors là je suis fautif. Mais alors ce qu’il faudrait faire, le jour où on tuera mon groupe si quelqu’un y arrive, c’est quoi l’après pour le consommateur. Ils vont aller où mes 185.000 clients ? Ils vont aller où mes 800 salariés à travers tout le Maroc ?« .

Dans cette affaire qui n’a pas encore livré tous ses secrets, toutes les parties impliquées ont  engagé des actions en justice, affirmant chacune détenir des preuves tangibles étayant leurs accusations.

Entre les déclarations de l’influenceuse basée en France, les témoignages des supposées victimes lors de ses diffusions en direct, et l’argumentaire développé par Jonathan Harroch, c’est la justice qui aura le dernier mot.

Affaire à suivre…

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