UN CORTèGE DE TRACTEURS ET DE REMORQUES POUR PRIORISER L’AGRICULTURE

Les producteurs agricoles de l'Abitibi-Témiscamingue ont défilé ce vendredi au centre-ville de Rouyn-Noranda pour interpeller le gouvernement provincial. Des convois similaires ont aussi retenu l’attention dans d’autres régions du Québec.

À Rouyn-Noranda, une cinquantaine de tracteurs, des remorques et plus de 90 véhicules ont lentement circulé au rythme des klaxons.

Avec leur convoi de près de deux kilomètres de longueur, les producteurs demandent au gouvernement de faire de l'agriculture une priorité et, entre autres, d'être indemnisé adéquatement pour les aléas climatiques qu'ils ont connus lors de l'été dernier.

Le président provincial de l'Union des producteurs agricoles, Martin Caron, a déploré que la lourde responsabilité de produire de la nourriture pour la population ait comme conséquence l’endettement des producteurs agricoles

À pareille date l'an dernier, les agriculteurs criaient aussi à l'aide devant l'inflation et les hausses du taux d'intérêt.

La prévision par rapport à la hausse d’inflation et des coûts d’intérêts, on nous prévoit 86,5 % de la baisse de revenu net. Ça veut dire pour les gens de la population, il nous reste zéro. Zéro pour le reste, nous nourrir, par rapport à nos jeunes. Le message est clair pour le gouvernement et la société : les producteurs et productrices, on est à bout présentement, a souligné le président de l’Union des producteurs agricoles, Martin Caron, lors d’un discours.

Vous supportez sur vos épaules un projet de société de nourrir les gens. Vous supportez sur vos épaules en même temps à faire face aux changements climatiques, a souligné Martin Caron en s’adressant aux manifestants.

Des producteurs ont parcouru une centaine de kilomètres à partir de l'Abitibi-Ouest et du Témiscamingue pour se rendre au point de rassemblement. C’est le cas de Luc Mayer, qui a roulé pendant 5 heures en tracteur à partir de Béarn au Témiscamingue.

Les années sont difficiles en agriculture, a souligné Luc Mayer.

L’an passé on s’est mobilisé et cet hiver, on a vu des mobilisations à la grandeur du Québec. C’est signe que ça ne va pas bien dans presque tous les domaines; le bœuf, les céréales, le lait. C’est dur partout, a-t-il décrit.

Conscient d'avoir bloqué la circulation sur l'heure du dîner, Luc Mayer souligne l'accueil positif d'automobilistes qu'ils ont croisé.

Une certaine colère de la part des personnes présentes s’est fait ressentir.

(Avec les informations de Jean-Marc Belzile)

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